"La colère s'empara du Père Noël. Un colère rouge ! Rouge comme une tomate, rouge comme le soleil levant, rouge comme un hippopotame, et même rouge comme un éléphant... bref, il était dans une colère noir."
"En général, ils ne sont pas très sûrs de mon prénom, continuait l'enfant. Parfois ils m'appellent Anatole, parfois Ferdinand, parfois Robinson, parfois même Armelle, en fait, je ne sais pas vraiment comment je m'appelle."
Chère Noemie,
Je n'étais pas sûr que les rouleaux de scotch t'apporteraient ce dont tu as besoin et je craignais que ton idée ne se retourne contre toi, j'ai donc préféré t'apporter les livres de mon enfance.
Grâce à eux, j'ai beaucoup voyagé.
Ils m'ont ouvert sur le monde, m'ont beaucoup appris sur la vie et les autres.
Sans eux, je en serais sans doute pas devenu Père Noël.
Je suis sûr que tu y trouveras toi aussi quelque chose qui t'aidera.
- Mais enfin Père Noël, vous ne pouvez pas reprendre les cadeaux que vous offrez ! Ni même ceux que d'autres lui ont faits ! Ça ne se fait pas !
- Et bien maintenant, si ! Et sachez que c'était un devoir pour les enfants et pour les parents de le faire !
- Mais il va faire une crise épouvantable! Effroyable ! Abominable ! s'écrièrent les lutins.
- Et alors ? répondit le Père Noël.
- Non, laissez-le, dit le Père Noël. Laissez-le pleurer, laissez-le s'épancher, laissez son âme s'exprimer, laissez-le jouer sa vie d'enfant oublié, il ne faut pas le déranger.
Il rayonnait, et désormais, il pouvait chanter et jouer toute la gamme des couleurs qui composent la vie. Le rouge de la passion, le jaune éclatant de la joie, l'orangé de la création, le bleu de la liberté, le vert tendre et le rose de l'amour, aucun ton, aucune émotion n'eut plus aucun secret pour lui.
Que du bleu bleu bleu dans les cieux cieux cieux que du blanc blanc blanc c'est pas marrant
En bon polisson
le petit glaçon
les toisa les nargua
fit le fier-à-bras
Voguant de plus en plus bas
tout à coup il s'inquiéta
de n'avoir plus le même poids
de ce qu'il n'avait plus du tout froid