Enfin, il est important de considérer qu'une seule expérience traumatique précoce n'affecte pas durablement et de façon irréversible le développement de la psyché : c'est la répétition, dans la durée, d'expériences continuellement toxiques et traumatiques, vécus dans la solitude, qui produit cette affection, car elle mobilise l'ensemble de l'énergie psychique au services de mécanismes de défense de survie, au détriment du développement de l'appareil psychique. Ce sont ces mécanismes qui finissent pas mutiler le moi.