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Critiques de Enrico Marini (694)
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Noir burlesque, tome 1

Ah, les femmes fatales ! Quelque fois, il ne vaut mieux pas les rencontrer pour ne point sombrer ! Mais que voulez-vous, quand on est un homme de la trempe de Slick dans le genre mafieux, on n'a peur de rien.



Les deux personnages principaux qui forment un couple maudit dans l'Amérique des années 50 ont assurément de la classe. C'est vrai qu'il y a toujours un petit côté racoleur mais c'est tellement bien réalisé. La sensualité n'est pas un défaut. Par ailleurs, j'ai adoré la qualité des dialogues qui fait dans le haut de gamme.



Graphiquement, le dessin d'Enrico Marini est sans doute l'un de ceux que je préfère le plus. C'est tout simplement grandiose dans les décors. Il frappe fort et c'est sublime. Le découpage fait dans hollywoodien. C'est un travail où il n'y a rien à redire ce qui est plutôt rare, j'en conviens.



Je retiens également la recette du cocktail « white slick » avec du lait frais et du whisky et deux feuilles de menthe sans glaçons. L'atmosphère du polar est très bien campé. A lire également les dix commandements du boss, ton dieu.



Certes, cette œuvre qui est une incontestable réussite graphique qui fait dans l'élégance. Au niveau du scénario, c'est plutôt classique mais on se laisse transporter aisément dans ce polar car c'est fluide. Entre la garce et le gangster, il va falloir choisir son camp. La suite et fin dans le prochain tome ! En tous les cas, cela ne m'a pas déçu, loin de là !

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Noir burlesque, tome 1

L'effeuilleuse fatale, l'ex, voyou, et le futur mari, plus riche et plus puissant. .. Marini revisite le Trio incontournable du roman noir (et du film noir) dans cette bande dessinée somptueuse, toute en noir et blanc, avec une petite touche de Rouge Passion pour la Femme Fatale.

« Déjà vou », comme disent les Américains? Oui, mais superbe hommage que ce scénario digne de Gilda, de Charles Vidor où la rousse flamboyante (Rita Hayworth) retrouvait son ancien amour, mauvais garçon rustre et bagarreur (Glenn Ford) dans le casino de son mari mafieux (George Macready). Comme dans Gilda, c'est « Je t'aime, moi non plus », entre les deux héros, la belle Caprice, reine du strip qui a tout appris de sa mentor Lili St-Cyr (elle reprend même le numéro de la baignoire) et le beau Slick, qui pourrait dire, comme Glenn Ford dans Gilda, « I hated her so I couldn't get her out of my mind for a minute. » le tout sur fond de braquages, de dettes à honorer, d'enquête menée par un flic opiniâtre.

Très bel hommage, donc, avec des répliques dignes du Grand Ecran des Fifties, « Tes lèvres ont un goût de pêche… Et sur les tiennes, je goûte le pêché. », des planches superbes, et des dessins sensuels comme sait si bien les faire Marini (Ahhh , le Scorpion!!!!) Vivement la suite.
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Les Aigles de Rome, tome 6

J'adore cette série depuis ses débuts en 2007 qui est réalisé par Enrico Marini, l'un de mes dessinateurs préférés et sans doute le plus doué de sa génération.



Il s'agit de raconter l'histoire de deux frères ennemis, l'un romain et l'autre d'origine germanique (otage chérusque romanisé) qui va faire trembler l'empire en anéantissant 3 légions romaines entières.



Il y a toujours autant de scènes de sexe assez racoleuses qui peuvent faire fuir les plus puritains mais c'est résolument adulte. Je ne boude jamais le plaisir des yeux devant de si jolies courbes. Bref, c'est certainement pour satisfaire un public averti.



On sait déjà que son trait de crayon est précis et vigoureux tout en sachant se montrer subtile si nécessaire. Certaines planches sont vraiment très belles. Les couleurs procurent une belle sensation qui participe pleinement à une réalisation somptueuse. Une brillante narration sans rupture qui procure le bonheur d'une lecture confortable.



Certes, cela introduit un niveau un peu romanesque dans une histoire de guerre assez bien reconstitué. Il est question aussi dans ce tome de la succession d'Auguste par Tibère qui n'est pas sans danger à cause des manipulations d'un certain Seianus, préfet du prétoire soit l'un des postes les plus importants de Rome après l'Empereur.



Certes, la comparaison avec Murena semble évidente mais le traitement est totalement différent pour une autre approche un peu plus divertissante. Beaucoup pensent que Murena est largement supérieur mais je ne suis pas de cet avis. Les intrigues de cour vont prendre petit à petit un peu plus de place dans le récit. Les passionnés de l'Antiquité romaine vont adorer.



Dans ce tome, nos deux héros sont devenus un peu plus mâture physiquement et mentalement. L'affrontement entre les deux mène à une tension très importante avec une vraie épaisseur. La thématique des frères ennemis n'est pas nouvelle mais ici, elle est brillamment constituée.



En ce qui me concerne, c'est une série qui frise la perfection aussi bien sur le plan scénaristique que graphique. Cependant, la lecture n'est pas à réserver à tout le monde car on peut y perdre son latin.
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Noir burlesque, tome 1

BD POLAR / ROMAN NOIR.

Plus classique tu meurs, car le fantôme de Raymond Chandler plane au-dessus de tout le scénario. Mais c’est aussi la force du récit, car Enrico Marini ne connaît que trop bien ses classiques. Car le dur-à-cuir comme la femme fatale n’ont pas oublié les cœurs d’artichauts qu’ils ont été… Le talentueux auteur italien s’occupe de tout : ses qualités ne sont plus à prouver, donc hâte d’avoir sous les yeux la deuxième et dernière partie de ce récit de roman noir !
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Les aigles de Rome, tome 3

Des graphismes toujours parfaits pour un scénario assez prévisible, mais néanmoins très réussi.



Si ce tome 3 est pour moi juste un album de transition j'ai quand même hâte de savoir quel sera le destin de nos deux héros. Effectivement ici, plusieurs possibilités se présentent.



Dans ce tome les complots sont mis en avant. Un album très manichéen.



Au fil des tomes on sent la maturité gagner chaque personnage. Le côté psychologique de cette BD est très bien fait. Les personnages prennent de l'ampleur, aussi bien dans le scénario que graphiquement.



Juste envie de plonger le nez dans la suite

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Les aigles de Rome, tome 2

Oh là là cette BD est juste magistrale. Ce tome deux donne une sacrée ampleur a cette histoire.



On a quitté deux jeunes hommes qui se haïssaient au départ, qui sont devenus inséparables suite a une éducation stricte et militaire. Le destin qui les attend ne sera pas de tout repos semble t'il. Leur amitiés survivra t'elle ?



Les graphismes sont toujours d'une grande beauté et le côté historique très bien mis en avant. Sans compter les complots et malversation qui donnent une dimension colossale a cette BD.



Je suis complètement conquise, alors que je suis passée des milliers de fois devant cette BD lors de mes nombreuses visites à ma bibliothèque. Comment ais-je pu seulement la dédaigner aussi longtemps.
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Noir burlesque, tome 1

En lisant la BD noir burlesque, c'est comme si j'avais visionné un polar noir et blanc américain de l'âge d'or hollywoodien .



Cette BD splendide a en effet un grand pouvoir d'évocation par la précision du trait et ses personnages bien campés. Les dialogues ne sont pas nombreux mais les dessins très expressifs et sobres parlent plus que tous les mots. Il suffit d'avoir l'oeil pour que l'histoire se déroule impeccablement, et que l'on s'y accroche. Et pour ma part, j'ai vraiment accroché dès le départ au duo bien assorti que forment le beau ténébreux à la mâchoire carrée et au veston complet Terry Slick et la troublante Miss Hollow à la chevelure rousse flamboyante acoquinée à Rex, le chef des gangsters.



le graphisme net et précis en noir et blanc (mis à part le rouge de la passion) nous fait entrer immédiatement dans l'ambiance citadine chic et dangereuse des rues de la clinquante Philadelphie des années 50 bardées de grands immeubles qui clignotent d'affiches publicitaires, des dinners aux grandes vitres et des night clubs privés plus ou moins louches.

J'ai beaucoup apprécié cette recherche d'authenticité du dessin qui colle à la réalité dans les moindres détails même en matière de mode comme la splendide robe Dior de Miss Hollow dite Caprice sur scène que je préfère voir habillée.



L'auteur Enrico Marini fait revivre ici tout un monde de bons et méchants, de starlettes en quête de gloire, d'acteurs ratés affiliés aux escrocs et d'obscurs désirs de revanche dans un scénario savamment intriguant.



Il s'agit ici du premier tome mais le début commence par la fin alors le mystère plane entier sur ce qui s'est bien passé entre le bel inconnu Terry Slick (d'ailleurs qui est-il ?) et Miss Hollow qui ne semble pas être toute blanche dans l'affaire pour qu'ils en arrivent au revolver.



J'ai hâte de lire le prochain tome avec tous ses personnages croqués au couteau comme l'inspecteur ilrandais Connely ou la bande de sbires de Rex, le vraiment méchant.

Un rififi américain qui me plaît beaucoup par la virilité masculine sans en abuser et la volupté du charme féminin vénéneux à souhait comme si on était à LA confidential de James Ellroy.



Alors qui est Terry Slick et que veut-il ? La suite bientôt.



Merci à Babelio et aux éditions Dargaud pour m'avoir faire découvrir cet ouvrage dans le cadre de la Masse Critique mauvais genre.

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Les aigles de Rome, tome 1

Rome cherche sa gloire et continue sa conquête du monde. Mais pour cela il a parfois besoin d'autres peuples, et ici entre autre les Chérusque.

Le fils du chef de cette peuplade est envoyé a Rome pour devenir un vrai soldat. Mais sa rencontre avec son futur frère d'arme (le fils d'un grand soldat romain) ne se passe pas sous les meilleurs augures.



Une BD réellement captivante, tout d'abord par le fait que cela se passe a l'époque romaine. Une époque très riche par les combats, par la façon de vivre, par ses débauches. Tout ceci est mis en avant dans cette BD, grâce a de magnifiques graphismes.

Cette BD est très riche par son scénario qui est prenant et qui pousse juste a ouvrir le second tome.



Une BD pour les amoureux de l'époque romaine, de guerres, de combats , d'amitié, de haine,...
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Les aigles de Rome, tome 4

Bona Roma ! Nous voici déjà arrivés à l’avant-dernier tome de la série Les Aigles de Rome d’Enrico Marini. Alors que Marcus a décelé la rébellion de son ami d’enfance Arminius, il s’agit pour ce dernier de rallier les tribus germaniques à sa suite.



Enrico Marini se fait plaisir avec cette série, nous pouvons encore le constater avec ce tome-ci. Si les premiers opus nous présentaient l’éducation commune du romain Marcus et du germain Arminius (ou Ermanamer), puis leurs premières dissensions et ensuite leur pouvoir respectif en Germanie, l’auteur italien nous intéresse ici à la préparation et au déclenchement de ce que nous attendons tous : la rébellion des tribus germaniques face aux garnisons romaines cantonnées sur leur territoire.

Depuis le XVIIIe siècle romantique, les chefs de tribus qui se sont rebellés contre la puissance romaine autour du Ier siècle ont été amenés à être vus toujours de la même façon, en héros romantiques et nationalistes. Ainsi, comme pour Boudicca/Boadicée pour les îles britanniques et Vercingétorix en France, Arminius/Ermanamer est un proche des Romains qui a su utiliser leurs tactiques et leurs stratégies militaires pour tenter de les repousser. Pourtant, ce sont ses faits d’armes qui le rendent célèbres, et non les ruses qu’il a dues employer pour réussir à se faire une place. Enrico Marini tente de transcrire ces tours de passe-passe politiques dans ce quatrième tome. Ce n’est donc pas le plus passionnant, puisque nous sommes dans l’attente tout du long, mais les quelques soubresauts guerriers mis en valeur graphiquement par l’auteur font leur office. Enrico Marini nous sert un pur divertissement avec les qualités et les défauts dus à cet état de fait, puisque tout en étant très beau, cela se lit très vite et sans recéler grand-chose de capital, mais il fallait bien avoir le pendant du troisième tome (où l'on voit surtout Marcus) et faire d'Arminius le personnage déterminant de cette quête de pouvoir plus que de liberté.



Un quatrième tome qui se révèle divertissant dans sa trame et surtout dans ses graphismes, mais sans pousser très loin son scénario. Nous attendrons maintenant avec impatience le dénouement (normalement) dans le cinquième et dernier tome avec la fameuse bataille dans la forêt de Teutobourg...
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Batman, The Dark Prince Charming, tome 2/2

Dans cette 2e partie du récit intitulé "The Dark Prince Charming", la frontière entre Bruce Wayne et le Batman est plus ténue que jamais !!!

Le Joker veut le diamant dénommé le Chat Bleu pour faire plaisir à Harley Quinn, Batman le veut pour sauver Alina qui otage du Joker est ou n'est pas sa fille, Catwoman le veut parce qu'elle est Catwoman et qu'il s'agit du Chat Bleu... Le Joker égal à lui-même est l'agent du chaos, mais mine de rien on met en parallèle et en relief la relation Joker / Harley Quinn et la relation Batman / Catwoman... Au final est-ce un père tourmenté ou un justicier masqué qui est prêt à tout et au reste pour sauver une enfant du chaos rampant ?

Le deux dernières pages, écho des deux premières pages, sont magistrales en retournant tout le récit en peu de mouvement : Enrico Marini est un artiste suffisamment puissant pour changer à jamais la face du Batmanverse, mais est-ce que DC Comics a assez de cran pour le laisser faire ???





Scénario : Marini je t'aime ! Dessins : Marini je t'aime !! Couleurs : Marini je t'aime !!!
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Les aigles de Rome, tome 5

Exceptionnel !



Le piège d’Arminius se referme sur les troupes romaines de Varus. Marcus a beau s’agiter dans tous les sens, il ne peut rien faire contre l’arrogance et la stupidité de ses chefs.

C’est l’hallali !



Trop tard pour espérer voir la situation s’inverser. On n’a plus qu’à se laisser porter sur les vagues germaines en espérant qu’elles ne noieront pas Marcus et Priscilla.

Carnage !

Orchestré de main de maître par un Marini profondément inspiré. L’auteur nous offre une peinture de la bataille sur une double page qui m’a laissé pantois, hagard et surtout admiratif.



Pas de long épilogue. On laisse l’empereur Auguste crier sa détresse dans les livres d’Histoire.

Et on nous laisse pleurer sur ce désastre, ou hurler notre joie sauvage selon le camp que l’on préfère.



Je ne remercierai jamais assez Alfaric dont les critiques ont attiré mon attention sur cette incroyable série.

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Les aigles de Rome, tome 1

A force de voir des critiques élogieuses sur cette série, fallait que j’aille voir de quoi ça cause.



Déjà Marini prend pour cadre l’antiquité romaine, une de mes périodes préférées (en tant que lecteur hein, je ne suis pas sûr que j’aurais aimé y vivre). Il imagine une histoire autour du personnage d’Arminius, un chef de guerre germain qui mit en son temps la pâtée aux légions d’Auguste. Il développe une amitié profonde entre Arminius et Marcus, fils d’un notable romain ancien soldat chez qui Arminius est tenu en otage. Les deux jeunes ne peuvent pas se blairer au début, mais l’attitude de sergent recruteur du père de Marcus les rapproche ; unir face à l’adversité, une vieille tactique des classes militaires. On a droit à de belles scènes de formation de combattant, plus une péripétie impressionnante avec un ours qui m’a rappelé un certain Connavar dans Rigante de David Gemmell.



Le récit est très prenant, porté par un dessin de qualité qui pour une fois nous montre les constructions romaines, bâtisses, colonnes, intérieurs, emplis de couleur ; des couleurs qui ne m’ont pas échappé à Pompéi. Rien que la carte du monde romain en deuxième de couverture vaut le détour. Et j’imagine bien que ces dames ne sont pas insensibles aux abdos des deux jeunes héros (allez, avouez !).



Petit problème qui nuit à la distanciation : le langage fleuri employé par les intervenants, les « connards » et autres « salopes », s’ils traduisent l’état d’esprit, sont un peu anachroniques. N’existe-t-il pas des équivalents latins ? « Merdum », ou « espèce d’anus » par exemple ^^. Mais c’est un détail que l’on finit par oublier, de même que le léger abus de scènes de sexe (HBO, tu devrais adapter cette série à la télé).



Voilà donc une excellente mise en bouche. J’espère que la suite sera aussi goutue.

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Gipsy - Intégrale, tome 2

Fais chier, la série "Gipsy" aurait pu être une tuerie ! Au lieu de cela Enrico Marini a dû se battre contre les atermoiement de son collègue scénariste (Thierry Smolderen) et les déboires de ses supérieurs éditeurs (la série a connu 3 éditeurs différents !), tous incapables de voir qu'ils avaient de l'or entre les mains. J'ai maintenant tout lu de l'artiste italien dont le travail a trop souvent été réduit à à des beaux gosse à poil et des belles gosses à poil (même si la BD italienne a très longue tradition d'érotisme, et on voit bien une constance dans ses œuvres quels que soit le scénariste avec lequel il a travaillé, pire on voit bien que le dessinateur italien est bien meilleur scénariste que les scénaristes avec lesquels il a travaillé qui ont toujours éprouvé les pires difficultés pour rester cohérent plus de 50 pages… du coup qu'est-ce qui vient de lui ou de ses collègues dans leurs oeuvres communes : maintenant que je connais ses idées et ses passions, il va falloir que je relise tout pour savoir ce qui est abouti et qui vient de lui et ce qui est raté et qui vient de ses collègues surcotés !



Gipsy est un grosse Série B décomplexée, qui incarne tellement bien les action movies des années 1980/1990 que cela en devient presque génial. Enrico Marini a toujours déclaré s'inspirer de Hermann Huppen, Jordi Bernet, Jean Giraud, Alex Toth et Katsuhiro Ōtomo. Ici dans un univers quasi cyberpunk, la parenté avec le célèbre mangaka de légende saute aux yeux, du coup on se croirait initialement dans un mélange entre "Torpedo" et "Akira", entre "Mad Max" et "La Compagnie des Glaces" ! Après le pitch est capillotracté : la couche d'ozone s'est fortement dégradée, il fait de plus en plus froid dans l'hémisphère Nord et de plus en plus chaud dans l'hémisphère Sud, donc on décide d'interdire le trafic aérien et de le remplacé par le trafic routier en construction une gigantesque autoroute intercontinental appelée C3C qui relie Paris à New York en passant par le Détroit de Béring. Qu'est-ce qui ne va pas ? Passons sur le côté ascientifique de la chose, pour dire que le trafic aérien c'est surtout des passagers et non des marchandises donc pas besoin de camions pour remplacer les avions (d'ailleurs on voit que pour transporter des gens on a recours à des dirigeables hightech).

Peu importe les incohérences de l'univers, qui pioche dans les dystopies cyberpunk No Future des années 1980. L'important c'est que dans un monde peu ou prou dirigé par la Compagnie Selmer qui possède le monopole du transport, le trucker hors-la-loi surnommé « le Gipsy » et son camion surnommé « L'Étoile du Gitan » sont les rois de la route pour les prolétaires et l'ennemi public numéro 1 pour les ploutocrates. Il s'est enfui de chez lui pour gagner sa vie, mais dès qu'il l'a pu il a exfiltré sa petite soeur Oblivia de son orphelinat roumain pour la mettre en sécurité dans un pensionnat suisse. Sauf qu'un jour le Gipsy se retrouve dans la dèche et que l'argent manquant, sa soeur remonte la piste de son sponsor et bienfaiteur pour lui demander des comptes. Et là c'est le drame, car à Port Radium sur le Cercle Polaire Arctique elle découvre que son héros a tout du salaud qui pour ne rien gâcher parle de lui à la troisième personne du singulier (après tout il est à la fois Sylvester Stallone, Mel Gibson, Bruce Willis et Sean Connery époque James Bond). Mais pour le meilleur et pour le pire, Tsagoï dit « Gipsy » et Oblivia dit « Bibi » forme un duo parfait de buddy movie car si le premier casse tout sur son passage, la deuxième passe dernière lui pour tout reconstruire sur des bases saines :

- nous avons le grand frère extraverti, pragmatique, vénère, violent et vulgaire lit le magazine « rêves humides »...

- nous avons la petite soeur introvertie, idéaliste, imperturbable, pacifique et distinguée lit le livre « La Libido féminine » de Françoise Dolto...



Alors le gros problème c'est que Thierry Smolderen écrit comme un serial les tomes 1, 2 et 3 qui forment un feuilleton et qu'il écrit comme un feuilleton les tomes 4, 5 et 6 qui forment un serial (et qu'est-ce que ça se sent dans cette seconde intégrale). C'est conçu comme des blockbusters hollywoodiens plein d'action et d'aventure, de complots et d'intrigues, et surtout plein de rebondissements pulpiens qui rendent l'ensemble vachement bien. Sauf qu'à chaque fois que Thierry Smolderen balance un twist, cela invalide celui qu'il a balancé juste avant et cela amène des pelletées d'incohérences là où Enrico Marini s'échine à amener de l'incohérence. Et puis c'est fou toutes les bonnes voies qu'on aurait pu prendre au lieu de choisir la plus banale et la plus décevante (sans parler des gros clichés) !

Gipsy déclare haut et fort qu'il n'est là que pour l'argent, et à chaque fois il se retrouve au centre des intrigues, complots, magouilles et entourloupes de la ploutocratie mondialisée. Et à chaque fois on l'entend presque dire « mais qu'est-ce que ce viens foutre dans cette révolution ? » ! Mais notre camionneur au grand cœur est plus qu'un John Rambo gitan, il est un « Problem Solver » mais il est aussi l'archétype du héros de roman populaire, à savoir le hors-la-loi qui défend la justice quand les autorités abonne les victimes de l'injustice. Dans la lutte des classes il choisit toujours de défendre les opprimés et de combattre les nantis.





Tome 4 : "Les Yeux Noirs"

https://www.babelio.com/livres/Marini-Gipsy-tome-4--Les-yeux-noirs/83983/critiques/2097013



Tome 5 : "L'Aile Blanche"

https://www.babelio.com/livres/Marini-Gipsy-tome-5--Laile-blanche/83993/critiques/2097755



Tome 6 : "Le Rire Aztèque"

https://www.babelio.com/livres/Marini-Gipsy-tome-6--Le-rire-Azteque/83994/critiques/2098255
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Le Scorpion, tome 10 : Au nom du fils

Au nom du Fils n’est pas couronné par le Saint-Esprit, c’est le moins que nous puissions dire. Le dixième tome de la série du Scorpion met un point final à un grand pan des intrigues en s’affichant comme une conclusion d’un premier cycle.



Ce simple état de fait est déjà symptomatique de la déception générale laissée par ce dixième tome, et ce pour de nombreuses raisons. Après le règlement de plusieurs intrigues secondaires dans le tome précédent, l’heure est venue de s’intéresser vraiment à ce qui a soutenu le suspense depuis le début de la série, l’ascendance mâle du Scorpion. Et de ce côté-là, reconnaissons que Stephen Desberg tente de résoudre la question. De là à dire que nous sommes surpris par les révélations, ce serait y aller un peu fort, mais au moins nous avons des réponses. Mais ce qui gêne, ce sont les conclusions de ce tome, puisque le scénariste se permet avant tout de préparer d’autres voies vers une éventuelle suite et avouons que cela devient très vite énervant quand nous attendons autre chose de plus centré sur les intrigues déjà ouvertes.

Du point de vue du dessin, heureusement, nous ne sommes pas déçus par la prestation d’Enrico Marini, tellement il connaît désormais ses personnages par cœur. Vigueur, éclat et mouvement sont parfaitement mis en lumière et en action dans ces ultimes soubresauts dans la Cité vaticane. C’est l’avantage d’une série de cape et d’épée, le mouvement et l’aventure sont primordiaux, deux aspects visiblement très inspirants pour le dessinateur italien, qui en profite toujours pour y mêler quelques scènes érotiques et un peu violentes, sans faire passer la série dans une catégorie trop adulte.

Pour les aspects positifs comme négatifs, nous pourrons toujours dire qu’un avis négatif sur ce dixième tome est forcément celui d’un fan aigri ou blasé, mais en même temps un tel avis se fait forcément après avoir consommé les neuf premiers avec suffisamment de plaisir et d’avidité pour persister.



Fumeux, tel est donc le final de la fameuse série du Scorpion, qui aurait pu s’organiser en six tomes quasi parfaits, mais qui pêche quelque peu par un excès de zèle dans l’étalage des intrigues principales et secondaires.



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Le Scorpion, tome 2 : Le Secret du Pape

Reprenant les aventures du Scorpion grâce aux bienfaits des ventes d’occasion, Le Secret du Pape me raccroche à la seconde près où on avait quitté le Scorpion, en fâcheuse posture, à la fin du premier tome.



Si nous pouvions encore en douter au vu de la profusion de possibles intrigues dans le premier tome, il est désormais établi dès les premières pages de cet opus que l’intérêt majeur de cette série sera de découvrir l’ascendance du héros, la parenté du Scorpion.

Dans cette optique, on suit le héros principal dans une course-poursuite à travers les basses rues de la Ville éternelle, Rome la cité mille fois souillée par des siècles de vilénie et de corruption. D’ailleurs, alors qu’il se trouve que je regarde la deuxième saison des Borgia version Canal Plus, il faut dire combien il fait plaisir de voir que les hommes politico-religieux du Vatican peuvent être emplis de subtilité grâce à un scénario particulièrement bien foutu ! Sans parler des personnages féminins, aucun d'eux ne correspondant, pour l'instant, aux stéréotypes du genre. Merci donc à Stephen Desberg pour s’être lancé dans cette aventure qui mériterait d’être une inspiration pour bien des séries d’aujourd’hui.

Du point de vue graphique, on a l’habitude désormais du style d’Enrico Marini : traits francs, couleurs éclatantes, et découpages réguliers des cases. Les personnages apparaissent avec une grande fluidité et on se plaît à suivre une action échevelée quand le dessin est fait pour la mettre en valeur.



Un très bon deuxième tome donc, dans la veine du premier et annonçant la quête du troisième, sur lequel on ne peut que vouloir enchaîner…



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Gipsy, tome 1 : L'étoile du gitan

Fais chier, la série "Gipsy" aurait pu être une tuerie ! Au lieu de cela Enrico Marini a dû se battre contre les atermoiement de son collègue scénariste (Thierry Smolderen) et les déboires de ses supérieurs éditeurs (la série a connu 3 éditeurs différents !), tous incapables de voir qu’ils avaient de l’or entre les mains. J’ai maintenant tout lu de l’artiste italien dont le travail a trop souvent été réduit à à des beaux gosse à poil et des belles gosses à poil (même si la BD italienne a très longue tradition d’érotisme, et on voit bien une constance dans ses œuvres quels que soit le scénariste avec lequel il a travaillé, pire on voit bien que le dessinateur italien est bien meilleur scénariste que les scénaristes avec lesquels il a travaillé qui ont toujours éprouvé les pires difficultés pour rester cohérent plus de 50 pages… Du coup qu’est-ce qui vient de lui ou de ses collègues dans leurs œuvres communes : maintenant que je connais ses idées et ses passions, il va falloir que je relise tout pour savoir ce qui est abouti et qui vient de lui et ce qui est raté et qui vient de ses collègues surcotés !



Gipsy est un grosse Série B décomplexée, qui incarne tellement bien les action movies des années 1980/1990 que cela en devient presque génial. Enrico Marini a toujours déclaré s’inspirer de Hermann Huppen, Jordi Bernet, Jean Giraud, Alex Toth et Katsuhiro Ōtomo. Ici dans un univers quasi cyberpunk, la parenté avec le célèbre mangaka de légende saute aux yeux, du coup on se croirait initialement dans un mélange entre "Torpedo" et "Akira", entre "Mad Max" et "La Compagnie des Glaces" ! Après le pitch est capillotracté : la couche d’ozone s’est fortement dégradée, il fait de plus en plus froid dans l’hémisphère Nord et de plus en plus chaud dans l’hémisphère Sud, donc on décide d’interdire le trafic aérien et de le remplacé par le trafic routier en construction une gigantesque autoroute intercontinental appelée C3C qui relie Paris à New York en passant par le Détroit de Béring. Qu’est-ce qui ne va pas ? Passons sur le côté ascientifique de la chose, pour dire que le trafic aérien c’est surtout des passagers et non des marchandises donc pas besoin de camions pour remplacer les avions (d’ailleurs on voit que pour transporter des gens on a recours à des dirigeables hightech).

Peu importe les incohérences de l’univers, qui pioche dans les dystopies cyberpunk No Future des années 1980. L’important c’est que dans un monde peu ou prou dirigé par la Compagnie Selmer qui possède le monopole du transport, le trucker hors-la-loi surnommé « le Gipsy » et son camion surnommé « L’Étoile du Gitan » sont les rois de la route pour les prolétaires et l’ennemi public numéro 1 pour les ploutocrates. Il s’est enfui de chez lui pour gagner sa vie, mais dès qu’il l’a pu il a exfiltré sa petite sœur Oblivia de son orphelinat roumain pour la mettre en sécurité dans un pensionnat suisse. Sauf qu’un jour le Gipsy se retrouve dans la dèche et que l’argent manquant, sa sœur remonte la piste de son sponsor et bienfaiteur pour lui demander des comptes. Et là c’est le drame, car à Port Radium sur le Cercle Polaire Arctique elle découvre que son héros a tout du salaud qui pour ne rien gâcher parle de lui à la troisième personne du singulier (après tout il est à la fois Sylvester Stallone, Mel Gibson, Bruce Willis et Sean Connery époque James Bond). Mais pour le meilleur et pour le pire, Tsagoï dit « Gipsy » et Oblivia dit « Bibi » forme un duo parfait de buddy movie car si le premier casse tout sur son passage, la deuxième passe dernière lui pour tout reconstruire sur des bases saines :

- nous avons le grand frère extraverti, pragmatique, vénère, violent et vulgaire lit le magazine « rêves humides »...

- nous avons la petite sœur introvertie, idéaliste, imperturbable, pacifique et distinguée lit le livre « La Libido féminine » de Françoise Dolto...



Alors le gros problème c’est que Thierry Smolderen écrit comme un serial les tomes 1, 2 et 3 qui forment un feuilleton et qu’il écrit comme un feuilleton les tomes 4, 5 et 6 qui forment un serial. C’est conçu comme des blockbusters hollywoodiens plein d’action et d’aventure, de complots et d’intrigues, et surtout plein de rebondissements pulpiens qui rendent l’ensemble vachement bien. Sauf qu’à chaque fois que Thierry Smolderen balance un twist, cela invalide celui qu’il a balancé juste avant et cela amène des pelletées d’incohérences là où Enrico Marini s’échine à amener de l’incohérence. Et puis c’est fou toutes les bonnes voies qu’on aurait pu prendre au lieu de choisir la plus banale et la plus décevante (sans parler des gros clichés) !

Gipsy déclare haut et fort qu’il n’est là que pour l’argent, et à chaque fois il se retrouve au centre des intrigues, complots, magouilles et entourloupes de la ploutocratie mondialisée. Et à chaque fois on l’entend presque dire « mais qu’est-ce que ce viens foutre dans cette révolution ? » ! Mais notre camionneur au grand cœur est plus qu’un John Rambo gitan, il est un « Problem Solver » mais il est aussi l’archétype du héros de roman populaire, à savoir le hors-la-loi qui défend la justice quand les autorités abonne les victimes de l’injustice. Dans la lutte des classes il choisit toujours de défendre les opprimés et de combattre les nantis. Ainsi le Gipsy est un héros en Russie, le Gipsy est un héros en Iran, le Gipsy est un héros au Mexique, et le Gipsy finit par s’apercevoir que Sabo l’antihéros protecteur des pauvres et des opprimés c’est lui, et qu’en plus il existe une version fantasmée de lui-même dans tous les pays. Plus qu’une légende le Gipsy est devenu un mythe, il est le nouveau Robin des Bois qui redonnent aux pauvres ce que les riches leur ont volé : Il est la Colère, Il est l’Espoir, Il est la Justice Immanente ! Le patronat qui tente de le zigouiller depuis des années se demande s’il est le roi des cons et s’il a juste le cul bordé de nouilles, ou s’il a un don pour la révolution et s’il est le nouveau Che Guevara. En délivrant un pays des dealers, des banksters et des politiciens corrompus qui l’avait mis en coup réglé avec la complicité de la ploutocratie mondialisée, il fait basculer le premier domino de la révolution mondiale : no pasaran !!! (de source bien informée, pour Enrico Marini la saga "Gipsy" n’est pas encore finie et il ne désespère pas de continuer à nous conter les aventures de son antihéros gitan perçu par les peuples du monde entier comme le nouveau messie)





Dès le tome 1 de 64 pages intitulé "L’Étoile du Gitan", difficile de comprendre le pourquoi du comment tant le scénariste ne ménage pas ses efforts pour ne pas décrire le background. Alors si j’ai bien compris, la Chine a envahi le Mongolie avec crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et la communauté internationale est aveugle, sourde et muette parce qu’elle ne veut pas se fâcher avec la première puissance mondiale. Par mesure de rétorsion, les Mongols décident de se la jouer Gengis Khan en bloquant la C3C et en pillant la Russie. Pour les mégacorpos de la ploutocratie mondialisée c’est inacceptable, et des convois d’armes partent pour l’échangeur de Zigansk assiégé à la fois par les pillards mongols et les révolutionnaires tsaristes. C’est une course contre la montre, et le premier arrivé touchera une prime faramineuse. Pour le Gipsy qui est dans la dèche et qui a hypothéqué son camion L’Étoile du Gitan, c’est la victoire ou la mort. Sauf que la Compagnie Selmer a mis sa tête à prix en particulier, et que comme le gouvernement américain lui mange dans la main le FBI a pour ordre de ne laisser que ses camions en général. C’est dans ce merdier que revient dans la vie du Gipsy sa petite sœur Oblivia, et le dynamique duo ne doit la vie sauve qu’à la mystérieuse camionneuse surnommé la Sorcière avec laquelle il coupe à travers la banquise de l’Océan Glacial Arctique pour affronter les pirates mongols au cœur de leur très sacré sanctuaire de glace. Cerise sur le gâteau, la Sorcière serait Burma Selmer évincée par sa cousine Birgit Matten à la tête du monopole du transport routier sur la C3C et dont la tête a été mise à prix pour 15 millions de dollars. Tsagoï et Oblivia vont-ils la trahir pour toucher le jackpot ? To Be Continued !!!
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Gipsy, tome 2 : Les feux de Sibérie

Dans ce tome 2 intitulé "Les Feux de Sibérie", le scénariste ne fait pas d’effort pour être cohérent donc je ne vais pas faire d’effort pour ne pas spoilers ! Donc on commence par nous montrer via une scène de cul le blocus de Zigansk coincé entre les pillards mongols et insurgés tsaristes. Puis on continue par nous montrer via une autre scène de cul que Birgit Matten mise sur le pourrissement de la situation pour obliger l’ONU à payer l’intervention militaire à la place de la Compagnie Selmer. Mais bon, il ne faudrait pas non plus que ça dégénère plus vite que prévu, donc elle confie à Sabrina son amante du moment assité par les dénommés Ryan et Big Ben la mission de ravitailler l’échangeur de la C3C. Parce que oui la PDG qui gouverne peu ou prou le monde est une catcheuse bodybuildée adepte du BDSM lesbien… Ben ça fait déjà presque 10 pages de perdues !

La Sorcière passe du jour au lendemain de blonde aux cheveux courts à brune aux cheveux longs et Tsagoï et Oblivia ne le remarque même pas. C’est le moyen trouvé par le scénariste pour nous avertir qu’il va se passer quelque chose de ouf… Car la Sorcière n’est pas Burma Selmer, mais une agente envoyé par Birgit Matten pour enfin se débarrasser du Gipsy. Non seulement cela invalide complètement le twist du tome précédent (ce que fera également le twist suivant), mais comme en plus le personnage n’a cessé de sauver les miches du Gipsy dans le tome précédent c’est aussi complètement incohérent (en fait le personnage n’avait qu’à ne rien faire pour qu’il meurt, mais cela aurait été la fin de l’histoire donc on invente des machines capillotractés comme les yankees savent si bien le faire dans leurs nanars friqués ciné ou télé)

Tsagoï et Oblivia qui ont survécu à la Sorcière doivent continuer à pied, et quand ils tombent sur un pirate mongol sur le point de violer un adolescent. Tsagoï en veut pas s’en mêler, mais Oblivia s’en mêle quand même… Donc tout le monde se retrouve sous « le Dôme du Tonnerre », et pour sauver leur peau le Gipsy doit vaincre en duel le champion mongol. On a un gros Deux ex Machina avec un troupeau de mammouths qui sort d’on ne sait où pour ravager le camp mongol, tout le monde s’enfuit pour tomber de mal en pis quand ils sont fait prisonnier par les troupes tsaristes. Et là nouveau twist qui officie également de cliffhanger de fin :







PS : c’est truffé de clins d’œil et de private joke, et je vous ai laissé un indice concernant ceux faits à "Mad Max", maintenant c’est à vous de retrouver les autres !


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Les aigles de Rome, tome 3

Je n’ai plus de réserves cette fois. Ce tome est éblouissant.



Marini entre vraiment dans le vif du sujet et donne voix aux moments dont l’Histoire n’a conservé que quelques lignes. Décor : Germanie. Les Romains sont présentés comme d’affreux conquérants méprisants et méprisables qui rançonnent les pauvres Germains comme les méchants mexicains des Sept Mercenaires ; Romains déjà décadents et tellement sûrs de leur supériorité. Romains commandés par Varus.

Varus : la voilà la ligne de l’Histoire dont je parlais. La série prend vraiment tout son sens quand on comprend ce qu’elle veut vraiment raconter.



Mais les Germains ne sont pas des agneaux que l’on tond. Même si certains d’entre eux sont prêts à embrasser la Pax Romana – et c’est bien vu de présenter des Germains plus complexes, loin de l’image du barbare sauvage et barbu – l’envie de révolte est là. Il faut seulement quelqu’un pour l’organiser. Et justement, Arminius est là aussi.

Mais Arminius voit débarquer son ami d’enfance, son frère de sang Marcus, un des seuls Romains de l’album qui ne soient pas puant. L’amitié d’un côté, la loyauté à son peuple de l’autre. Vers où penchera la balance ? On le devine.

A la fin du volume, tout est prêt pour la fête du sang et du glaive.



Plus de réserves, disais-je. Marcus n’est plus un gamin trop gâté mais un préfet sérieux que l’on apprécie de voir évoluer. Et Arminius a pris encore plus d’ampleur. Varus… ma foi, il manque de subtilité. Il me fait penser au Véronar du tome 4 de Thorgal – la Galère Noire – ce qui n’est pas un compliment. L’atmosphère est tendue comme une corde de piano. Les premiers coups de tonnerre éclatent.

Et le dessin est toujours aussi réussi.

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Rapaces, tome 4

Quand on observe les premières de couverture des quatre tomes de cette série de BD's, on pense avoir affaire à des albums énonçant les pratiques SM. L'œil est immédiatement attiré vers cette bombe sexuelle aux obus improbables qu'elle a cherché à couvrir d'un restant de cuir bien insuffisant. (Les lectrices parmi nous plus affriolées par la gente masculine peuvent contempler l'arrière-plan du tome 2).

On pense donc "sexe" (et ça ne manque effectivement pas), mais il faut y rajouter des gallons de sang, puisque il s'agit d'une histoire de vampires ! ...histoire écrite une dizaine d'années avant la vague actuelle de "Bite-me, oh oui, oh oui" et autres sanguinaires nuances. (Copyright du premier tome : 1998)



Le résumé tient en quelques lignes : les éternels vampires d'antan, déjà bien embourgeoisés, ont été "victimes" des folies des grandeurs, au 15e siècle. Le sang humain ne leur suffisant plus, ils leur fallait également le pouvoir et l'inévitable pognon qui va avec : ils ont voulu faire leur "coming-out"! Le récalcitrant parmi eux, après avoir mis sa descendance à l'abri, a été improprement empalé par ses pairs...et les insatiables suceurs ont depuis essaimé dans le vaste monde.

Aujourd'hui ils payent leur méchant orgueil par une déchéance physique...c'est le moment pour les enfants-rapaces de venger leur père en trucidant à droite, à gauche, à tout va et en s'éclaboussant de sang...

Les cadavres en abondance vont se trouver sur la route de la mignonne lieutenant Vicky Lenora qui, comme nous, sera obligée de se poser cette question : mais qui sont les vrais rapaces ?



La griffe de Marini chatouille agréablement la rétine, sensible au rouge sang, rubis, carmin et toutes les teintes nocturnes qui dominent dans les dessins de cette histoire d'une sulfurante animalité.
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Les aigles de Rome, tome 2

Entre Arminius le fils de chef germain et Marcus le fils de notable romain, c’est plutôt ce dernier qui est le personnage central de ce tome.

Un tome centré sur une romance qu’il entretient avec la jeune et belle Priscilla, salement contrariée le système des mariages arrangés. Parents, « amis », tous se mettront en travers de leur chemin et tenteront de pousser Marcus à privilégier désormais l’honneur de la famille et le devoir envers la cité. Réussiront-ils ?



On approfondit la visite de la Rome antique nocturne, dans les bas quartiers, lors d’orgies présentées de manière aussi cru que dans la série Spartacus. Là où se satisfont les plaisirs de la chair et où bouillonnent les complots politiques d’envergure, complots dans lesquels le petit fils de Lépide – l’ancien triumvir qui partagea jadis le pouvoir avec Octave et Marc-Antoine – tient un rôle majeur.



Entre le début et la fin du tome, Marcus a bien changé ; moins désinvolte, plus cynique, concassé par la guerre. Plus adulte finalement, prêt à affronter l’Histoire avec un grand « H » qui finit par le rattraper.



Une suite de qualité pourvue d’un scénario solide et un dessin toujours aussi réussi. Et pourtant je ne parviens pas à m’attacher totalement aux personnages que je trouve trop brutaux. Je mets cependant mon espoir dans ce Marcus adulte et assagi qui possède un gros potentiel.

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