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Citation de David_


C'est aussi qu'en cette année 1950 les Européens, plan Marshall oblige, n'ont pas grand-chose à refuser à leurs bienfaiteurs d'outre-Atlantique. Dussent-ils, pour les satisfaire, s'autodessaisir de leur identité culturelle.
Ce dernier aspect a constitué, au même titre que le renvoi des ministres communistes du gouvernement Félix Gouin (5 mai 1947), le prologue du plan Marshall, avec les contreparties exorbitantes exigées de la France pour obtenir l'effacement d'une partie de ses dettes d'avant-guerre, un prêt de 650 millions de dollars et l'aide d'urgence de 300 millions qu'elle réclamait dans le cadre des accords Blum-Byrnes de mai 1946. Signés par Léon Blum, mais négociés par Jean Monnet, ces accords ont notamment imposé à la France de projeter sur les écrans une majorité de films américains. A savoir 4 productions françaises pour 9 américaines importées sans droits de douane ! On comprend que ces « screen quotas » aient rendu furieuses les professions du cinéma, jetant un grand nombre d'artistes dans les bras de ce même parti communiste que les États-Unis prétendaient combattre.
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