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Citation de rkhettaoui


Seule l’envie de rester en Algérie, quoi qu’il arrive, échappait à ses conjectures. Elle y était née et y avait vécu la plus grande partie de sa vie. Elle y avait ses amis et ses souvenirs. Paradoxalement, l’Algérie lui était toujours apparue comme un pays neuf et plus prometteur que cette vieille Europe sur laquelle fantasmait Françoise. Qu’irait-elle faire à Paris, noyée dans la grisaille de cette terre-mère qui lui était à la fois si familière et si étrangère ? Son dernier voyage en France l’avait conduite à Fétigny pour y enterrer sa grand-mère paternelle, une maîtresse femme qui ne s’était jamais résolue à quitter son Jura natal. Elle ne conservait de son séjour là-bas qu’une sensation de tristesse, de froid et d’abandon. Aussi, rentrée en Algérie dix jours plus tard, avait-elle éprouvé le besoin de s’offrir une semaine de vacances sur la côte, à Tipaza, pour jouir de la mer et du soleil. Judith l’avait accompagnée. Elle se souvenait encore de leurs baignades paresseuses et des deux garçons endimanchés qui les avaient gentiment importunées sous les orangers d’un square avant de les suivre jusqu’aux ruines romaines. Judith s’était même laissé embrasser. Mais, le lendemain, elles avaient sagement regagné Alger, oubliant de leur donner leur adresse.
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