Erich Maria Remarque

Le ciel était jaune comme du laiton et pas encore encrassé par la fumée des cheminées. Il brillait très fort derrière les toits de la fabrique. Le soleil allait se lever. Je regardai l'heure. Pas encore huit heures. Un quart d'heure en avance.
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Avec des ailes de chauve-souris, le crépuscule flottait sur le cimetière. Derrière la Maison des Syndicats, le ciel était vert comme une pomme pas mûre. Dehors les réverbères étaient déjà allumés. Mais il ne faisait pas encore assez nuit...on aurait dit qu'ils étaient gelés.
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Elle était mince et pale dans la rue grise et vide. C'est ainsi que je l'avais rencontrée, des années auparavant, quand je vivais apathique et solitaire, sans pensée, sans espoir.
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Il y avait beaucoup de monde à notre table...Le Russe, Rita, la violoniste, une vieille femme, une tête de mort maquillée, un gigolo qui était avec elle, Antonio et quelques autres.
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J'ai essuyé son sang. J'étais en bois. J'ai coiffé ses cheveux. Elle se refroidissait. Je l'ai couchée dans mon lit, et je l'ai couverte. Je suis resté assis près d'elle. Je l'ai regardée fixement. Le chien est entré et s'est assis à côté de moi.
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