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Citation de Centaure90


Séverin sonna la soupe, la visite, l’appel, le couvre-feu. Tout y passa. En deux temps, très nets, il embouchait l’instrument, puis, la sonnerie finie, il l’éloignait d’un brusque lancé de l’avant-bras. Le petit bossu gambillait de joie.

Séverin recommença le couvre-feu; le couvre-feuétait son succès. Cela débutait par de petites explosions, des sons brefs et durs comme des noyaux; puis la dernière note s’allongeait infiniment, passait par dessus la ville, allait jusqu’aux coteaux sombres endormis sous la brume, pour revenir enfin tout près et mourir lentement, comme une haleine.

A la troisième reprise, il tenta d’allonger encore cette note finale, mais le son qui filait, mince, s’épandit soudain en foirade.
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