Douce enfant, que tu m’es supérieure, et que je donnerais volontiers la moitié de ma vie pour voir encore une fois le monde avec tes yeux de colombe ! Pour toi, la grande harmonie n’est pas troublée ; religion, devoir, amour, beauté, reposent pour toi dans une mystique et sainte unité. Tu ne connais pas la lutte du saint contre le vrai, du beau contre le bien, du vrai contre lui-même. Dors toujours ainsi au son de la musique des mondes, et puisses-tu ignorer à jamais les souffrances réservées à celui qui, par la fatalité de sa nature, a cessé d’être enfant !