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Citation de Jall


Jall
10 novembre 2014
Frédo me prend le bras et le serre, je vais hurler, je hurle, je hurle, personne n'ose bouger, personne ne dit rien, nos parents sont tétanisés et moi je hurle. Alors Frédo, Frédo le magnifique, t'aurais dû voir ça, mon amour, il se met à hurler lui aussi, comme moi, là, au bord du trou dans lequel tu vas être ensevelie, il hurle, et les autres avec, Fanfan, Tatane, Spirou, Max, tous se mettent à hurler, oh foutredieu t'aurais adoré mon amour, on s'est tous serrés les uns contre les autres, agrippés, c'est vraiment ça qui m'a empêché de tomber à genoux, de me jeter dans la fosse, j'avais tellement envie de m'écraser contre le cercueil et de rester là, les bras en croix contre toi, avec toi, pour toujours comme l'avait dit le prêtre, et on hurlait à s'en ébrécher la gorge, reprenant à peine notre souffle, on hurlait et toi t'es morte, t'es morte, t'es dans ce cercueil, putain !, mais comment c'est possible une douleur pareille ? Comment c'est possible ? C'est pas humain, bon sang, pas humain. Ils ont expédié l'enterrement, les funèbres pompeurs et le prêtre, pas du tout rassurés entre les punks hurleurs et les barbouzes impassibles.
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