Courage donc! Même si la chute est douloureuse, souhaitons-lui bienvenue au clubdes dépressifs en voie de guérison, ceci est dit sans ironie ni moquerie, mais pour exprimer le fait qu'en libérant de son problème, en acceptant que ce dernier soit devenu trop lourd pour lui, le patient passe de la phase de déni et de l'immobilisme qui en découle à la première étape du mécanisme actif de la dépression.
Je pense qu’il est vraiment important de faire la différence entre les patients qui me consultent en tant que psychothérapeute et ceux que je soigne en tant que médecin généraliste. L’avantage de créer cette distinction réside dans la neutralité des rapports que je peux établir avec les premiers, neutralité que je n’ai inévitablement plus avec les seconds. Car, si soigner toute une famille et en connaître presque tous les membres reste un avantage dans la connaissance de son mode de fonctionnement, jouir d’une neutralité réciproque, c’est-à-dire ne rien connaître du patient qui ignore tout de vous, est un plus dans la découverte de la vérité. En effet, étant donné qu’il connaît souvent le patient, voire toute sa famille, depuis plusieurs années, le généraliste peut éprouver certaines difficultés à garder la neutralité ou la distance nécessaire face aux problèmes relationnels et/ou familiaux de son patient. De même, le patient peut hésiter à parler à son médecin de famille de problèmes trop personnels, et ce pour des raisons identiques.