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Citation de Dixie39


La perversité contagieuse de vos geôles est tellement connue, est si justement redoutée, que celui qui en sort est partout un sujet de mépris, d’aversion et d’épouvante : serait-il vingt fois homme de bien, il ne trouvera presque nulle part de l’occupation.
De plus, votre surveillance flétrissante l’exile dans de petites localités où ses antécédents doivent être immédiatement connus, et où il n’aura aucun moyen d’exercer les industries exceptionnelles souvent imposées aux détenus par les fermiers de travail des maisons centrales.
(...)
La condition d’un libéré est donc beaucoup plus fâcheuse, plus pénible, plus difficile qu’elle ne l’était avant sa première faute : il marche entouré d’entraves, d’écueils ; il lui faut braver la répulsion, les dédains, souvent même la plus profonde misère…
Et s’il succombe à toutes ces chances, effrayantes de criminalité, et s’il commet un second crime, vous vous montrez mille fois plus sévères envers lui que pour sa première faute…
Cela est injuste… car c’est presque toujours la nécessité que vous lui faites qui le conduit à un second crime.
Oui, car il est démontré qu’au lieu de corriger, votre système pénitentiaire déprave.
Au lieu d’améliorer, il empire…
Au lieu de guérir de légères affections morales, il les rend incurables.
Votre aggravation de peine, impitoyablement appliquée à la récidive, est donc inique, barbare, puisque cette récidive est, pour ainsi dire, une conséquence forcée de vos institutions pénales.
Le terrible châtiment qui frappe les récidivistes serait juste et logique, si vos prisons moralisaient, épuraient les détenus, et si à l’expiration de leur peine une bonne conduite leur était, sinon facile, du moins généralement possible…
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