(...) Ce qui élève le travail de Marie [Hammer] à un niveau international, c'est qu'elle cherche à tisser un lien entre les mouvements microscopiques et les grands mouvements, ceux de la Terre elle-même. (p.278, Eds Gallimard)
J'ai eu l'impression que ma vie s'arrêtait quand j'ai dû abandonner ma recherche parce que ma vue avait commencé à baisser et que le risque d'erreur était trop grand. (...) Je ne voulais pas prendre ce risque, en effet, si dans mon domaine on oublie un seul poil, cela peut changer toute l'histoire. [Car avec un seul poil,] je peux parler de l'évolution. Quand je découvre dans l'hémisphère Sud un animal qui ne se différencie d'un autre animal trouvé dans l'hémisphère Nord que d'un seul poil situé derrière la patte arrière, il s'agit bien d'évolution. (p.544-545, Eds Gallimard)
[Enfant,] je me racontais que je vivrais dans une haute tour dans la forêt de Gribskov. Cette tour dominerait les arbres, ainsi je pourrais voir à mes pieds toute l'étendue du monde et la tour serait pleine de livres. J'y vivrais seule et y passerais ma vie entière. Mais voir la vie uniquement à travers les livres se réduit a vivre des choses qui ont déjà eu lieu, et même si la vie qu'offre une tour semble infinie, ce n'est toujours que la vision d'une fraction du monde. (p.544, Eds Gallimard)
Elle est un lac et la vie est une petite pierre ronde et lisse qui y fait des ricochets. (p.238, Eds Gallimard)
Alors que j'ai rassemblé les différentes parties du monde, ma famille, elle, s'est dispersée, et maintenant nous vivons complétement séparés. (p.528, Eds Gallimard)