Fabien Guez

Les températures élevées ne sont pas géniales pour notre fragile organisme, et en particulier pour notre système cardiovasculaire. La chaleur perturbe la régulation thermique interne, accélère le rythme du cœur, fait monter ou chuter la tension artérielle, et entraîne une déshydratation par hypersudation si elle n’est pas compensée par une prise de liquides. Il faut savoir que l’air chaud et humide tue plus que l’air chaud et sec parce qu’on se déshydrate plus vite quand l’humidité est élevée, et les changements rapides dans les masses d’air augmentent l’incidence des crises cardiaques.
Une exposition prolongée à la chaleur peut provoquer crampes, faiblesse, vertiges, insomnie ou agitation nocturne, épuisement, voire arrêt cardiaque par choc thermique.

L’homme a évolué au cours des millénaires, et s'il mangeait autrefois pour vivre ou survivre, aujourd’hui, il vit pour manger, et ce n’est pas un mal, à condition de connaître un minimum de règles. Et peut-être qu’après s’être mis à marcher sur deux pattes, puis grandir, l’homme évoluera en grossissant…
N’oublions pas que manger est un plaisir et que la culpabilisation outrancière de la société peut avoir un effet paradoxal. De plus, tous les individus ne sont pas égaux devant le poids, les « gros » ne mangeant pas toujours plus mal que les « maigres », injustice de la nature… et le surpoids n’est pas systématiquement lié à l’alimentation. Enfin, la réponse à notre alimentation est pour partie due au patrimoine génétique hérité des parents.

La médecine n’est pas, pour l’instant encore, une science exacte. C’est pourquoi une personne dite « à risque cardiovasculaire » ne va pas systématiquement développer un problème cardiaque.
CE N’EST PAS UNE RAISON POUR FAIRE N’IMPORTE QUOI !!

Lorsque l’on fume, la nicotine arrive très vite au cerveau et stimule des récepteurs particuliers. Ces récepteurs sont à l’origine de la sécrétion d’hormones, en particulier la dopamine, qui interviennent dans le plaisir et aussi l’appétit. La dopamine, « hormone récompense », est à l’origine de la dépendance. En effet, la nicotine a une très courte durée de vie, c’est-à-dire qu’elle va être rapidement détruite. Du coup, le fumeur doit refumer s’il veut maintenir un bon taux de nicotine dans le sang. La dépendance psychologique répond à des facteurs individuels complexes, le fumeur recherchant en fumant les effets psychoactifs de la nicotine, que ce soit pour calmer son angoisse ou stimuler ses facultés intellectuelles ou tout simplement y trouver du plaisir.

Les gens savent que fumer n’est pas bon pour la santé, les médias le disent depuis des décennies. Alors pourquoi, malgré toutes les campagnes anti-tabac, malgré toutes les actions plus ou moins répressives, un Français sur trois fume-t-il ?
Une des qualités primordiales en médecine, c’est de dire la vérité, qui est à la base de toute pédagogie, la vérité qui va permettre au patient de peser le pour et le contre, de choisir en toute liberté, de trouver une motivation et d’agir de plein gré, en connaissance de cause.

Tout le monde sait qu’il ne faut pas manger gras, sucré, salé, qu’il faut faire de l’exercice ; c’est dit et écrit partout.
C’est pourquoi quand je pose la question à un patient, la réponse est systématiquement la même : « Docteur, bien sûr que je ne mange ni gras, ni salé, ni sucré, ils le disent à la télé ! » À la question : « Consommez-vous de l’alcool ? » « Pas du tout, que du vin… » À la question : « Faites-vous de l’exercice ? » « Non, pas en ce moment, mais j’en ai tellement fait avant. »

Fumer est un véritable geste social, notamment chez le jeune. Il marque, en début d’adolescence, la fin d’une vie complètement « contrôlée » physiquement et psychiquement par la famille, et le début d’une certaine autonomie. Toujours chez le jeune, fumer donne l’impression d’accéder à une communauté de semblables, répond à un désir de conformité, fumer donne un semblant d’assurance à un âge où l’on désespère de ne pas en avoir, sans compter le côté « rebelle » de l’interdit.

Lire ne veut pas dire savoir ; écouter ne veut pas dire comprendre, et surtout bien interpréter.