Vous pouvez être collectionneur de timbres, de capsules de bière, d'anciennes cartes téléphoniques, et même de peluches multicolores, mais d'estampes japonaises non. Ou alors il vous sera difficile de proposer de les montrer sans que l'on vous rie au nez et que l'on vous imagine en monsieur un peu pervers, un peu vicieux, usant de ruses pour attirer une innocente victime dans sa garçonnière.
Nouer l'aiguillette c'est, au sens figuré, jeter un sort qui empêche l'homme de consommer son mariage. C'est le rendre impuissant, dirait-on aujourd'hui. Le maléfice était très facile à exécuter, presqu'un jeu d'enfant. On n'avait que l'embarras du choix puisque il n'existait pas moins d'une cinquantaine de façons de nouer l'aiguillette.
Bien loin du flirt, jeu inachevé de l'amour, qui permet de s'effleurer, de s'affoler, sans forcément se déflorer, la drague est une séduction plus conquérante, de celles qui veulent lever, accoster, aborder, briser toute résistance, et posséder.