La forêt toute rousse
A l’odeur de l’hiver
Comme notre amour d’hier
Au bout du pont des fées
Il y a ce chemin creux
Parcours des jours heureux
Nos gambades, fou-rires
Et chahuts corps à corps
Je les revois encore
La forêt était belle
Les oiseaux nous suivaient
Quand on s’y promenait
Mon moral est en deuil
J’ai les pieds dans l’automne
La langueur monotone …etc…
Ne reste que le banc
Tout au bout du chemin
Qui fut notre témoin
Le petit banc est seul
Le petit banc a froid
Nous n’irons plus au bois…etc…
Le vent est revenu
Faire mourir les feuilles
En immense cercueil
Et j’enfonce mes pas
Dans la terre gadouille
Le petit banc se rouille
Sous le saule qui pleure
Le petit banc s’ennuie
Pourquoi es-tu parti ?
Moi blottie contre lui
Nous attendons ensemble
Quelqu’un qui te ressemble
Et qui viendra s’asseoir
En attendant la nuit
Passager de la pluie…
(𝑵𝒐𝒗𝒆𝒎𝒃𝒓𝒆, 𝒊𝒏 𝑫𝒆 𝒓𝒐𝒔𝒆 𝒐𝒖 𝒅𝒆 𝒄𝒂𝒄𝒕𝒖𝒔)