Cette BD est une adaptation parait-il tout à fait conforme de l’œuvre de Poe. Je ne pourrais pas le confirmer : je ne l’ai jamais lue. Mon avis ne portera donc que sur la BD, dont les dessins conviennent bien à l’ambiance parisienne au dix-neuvième siècle, mais dont le scénario manque de fluidité ; mais peut-être est-ce le propre de la pensée d'Auguste Dupin, ce précurseur des détectives créés par la littérature ?
Je n’ai pas été convaincu par le raisonnement de Dupin, ni par le dénouement très tordu. On lit souvent que Poe est l'inventeur du genre policier. A la lecture de cette BD, je persiste à considérer que Conan Doyle a donné des bases plus solides au genre...
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Une histoire qui m’avait fasciné quand je l’avais lue: la capacité de Dupin de recréer les schémas mentaux et les raisonnements est proche de la télépathie, et pourtant d’une rationalité à toute épreuve. C’est une petite perle du roman policier. Cette adaptation remplit toutes ses promesses: précis et soignés, les dessins sont bien d’une mode fin-de-siècle que Poe ne renierait pas. La mise en scène du crime est parfaite: l’histoire de Poe a un potentiel sensationnel qu’’il ne fallait pas manquer. C’est gagné: dès les premières pages, les cadavres sont là, posés, muets. Muette aussi, l’observation de Dupin. Elle ne retranscrit que mieux l’attente impatiente dans laquelle nous sommes (avec le narrateur) d’entendre la solution de l’énigme sortie de ce cerveau extraordinaire. Seule chose que j’ai regrettée: la bd se focalise sur l’histoire de Dupin et son enquête, là où le texte de Poe prend soin de donner dans le détail les témoignages des différents protagonistes ainsi que les rapports de police, ce qui incite davantage le lecteur à reconstituer les morceaux et à s’y embrouiller en essayant de les recouper. Dans la BD, cette partie est résumée, et l’on se laisse plus porter par le déroulement de l’histoire. Mais pour le reste, c’est de grande qualité.
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Paris dans les années 1800, deux femmes de la même famille sont sauvagement assassinée dans leur appartement. Les premiers résultats de l'enquête montrent qu'il n'y a aucun mobile apparent, que l'appartement a toujours été fermé de l'intérieur et que les fenêtres étaient closes.
Auguste Dupin veut résoudre cette histoire grâce à son esprit de déduction.
Les dessins de cette adaptation m ont tellement séduite, que je me suis tout de suite souvenu de cette histoire, que j'avais lu sous forme de nouvelle, mais également de la résolution de cette énigme. Peu importe, je me suis tout de même laisser entraîner dans cette enquête et je vous souhaite d'en faire de même.
Bonne lecture.
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Bien sûr, l’histoire d’origine est fascinante et la résolution de l’énigme complexe. Il est donc difficile de rendre en un scénario de bande dessinée, toute la richesse du texte. J’appréhendais d’être déçue, ce fut un peu le cas. Cependant, l’histoire suit fidèlement la nouvelle d’Edgar Allan Poe et l’ouvrage est très agréable à lire et bien ficelé.
Par contre, le dessin de F.Druet rend admirablement bien le Paris des années 20. Les décors sont précis et documentés et la situation initiale (4 planches sans texte) particulièrement bien amenée. C’est, à mon sens, idéal pour introduire le roman policier et espérer transmettre le goût de la lecture des classiques.
L’histoire :
Dans un appartement clos de l’intérieur, deux femmes ont été retrouvées sauvagement assassinées, sans mobile apparent. Alors que la police piétine et ne parvient pas à résoudre la sordide affaire, Auguste Dupin, ami du narrateur, voit une opportunité d’illustrer ce qu’est pour lui l’esprit d’analyse.
Par un enchaînement de déductions et d’observations, il résoudra l’enquête étrange dont les autorités n’avaient même pas effleuré l’essence…
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A paris, le narrateur lit la gazette des tribunaux en compagnie de son ami Charles Auguste Dupin : on y rend compte d'un double assassinat fort mystérieux et Dupin, assuré que la police travaille sans méthode, décide de mener lui-même l'enquête. et il résout l'énigme de manière si brillante que le préfet de police ne manque pas de le consulter lorsqu'un document des plus importants - une lettre - est dérobé dans les appartements royaux. Analyste de premier ordre, mais lui-même personnage mystérieux, Dupin est au coeur de ces deux nouvelles publiées aux Etats-Unis en 1841 et en 1845 - et avec lui se trouve inventé le personnage moderne du détective. mais ce que Edgar oe invente aussi sans le savoir, c'est le genre du roman policier.
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Je trouve qu'on a du mal à entrer dans l'histoire : dessins très fournis et textes portant beaucoup sur le raisonnement.
A quoi sert une adaptation en BD si ce n'est pas davantage simplifié pour toucher des lecteurs plus jeunes ?
Ceci dit, la suite se lit assez facilement et on est toujours fasciné par la résolution proposée.
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Construite comme une partie d'échec, comme une ode à l'intellect, la nouvelle de Poe nous présente pour la première fois Auguste Dupin, personnage d'enquêteur qui inspirera à n'en point douter Sir Arthur Conan Doyle pour son célèbre Sherlock Holmes. L'adapter en bédé permet de faire connaître ce récit à un jeune public qui ne lit pas forcément Poe.
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