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Citation de Ninie067


Assise devant mon livre d’histoire, je tentais de m’intéresser à la révolution industrielle. Je ne retiendrais pourtant pas ça longtemps vu ma situation. Héroïque ou stupide ? À voir. Je soupirai et m’étirai sur ma chaise. Dans la bibliothèque, les tables se vidaient et j’allais finir par me résoudre à suivre mes camarades. Mon « home sweet home » était devenu avec le temps un gentil petit coin d’enfer que j’évitais autant que possible. Comme s’il me ramenait brutalement à tout ce que je m’évertuais à ignorer. Déjà il y avait ma mère, elle m’y observait tel un oiseau de proie, me jaugeant en permanence. Elle s’était mise en congés sans solde pour cela. Enfin, ça et jouer les taxis pour m’amener aux rendez-vous médicaux, etc. Chaque heure de présence à la maison était analysée et rapportée au paternel – résolument débordé, à se demander s’il n’avait pas une technique similaire à la mienne pour se sortir de la même situation épineuse – ou aux médecins. Je compensais cette atteinte à mon intimité en passant ma vie dans la salle de bain où elle m’accordait un peu de répit. Je me grattai la peau sous la clavicule gauche, mon soutien-gorge m’irritait souvent. J’essayais de retenir quelques dates de plus, avant de m’attaquer à un nouveau chapitre, pour changer. Une conversation bruyante, vu le lieu, me fit relever la tête. Un groupe de garçons traversait l’allée centrale en se lançant des vannes. Ils étaient six, mais cinq d’entre eux paraissaient suivre le premier, ridiculement grand pour un ado encore en pleine croissance. Il devait bien faire dans les un mètre quatre-vingt-quinze. Je le reconnus enfin quand il se détourna : Adehan Ataski.
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