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Citation de enkidu_


Le Coran rapporte que Jésus a dit : « En vérité, je façonne pour vous avec de l’argile une forme d’oiseau. Je souffle dedans, et c’est un oiseau, avec la Permis­sion de Dieu » (Coran III, 49). A propos de ce pas­sage, Djalâl oud-Dîn Rûmi remarque : « Le mélange d’eau et d’argile, quand il fut nourri de l’haleine de Jésus, étendit des ailes et des plumes, devint “oiseau” et s’envola. Votre glorification [de Dieu] est une exhalaison de l’eau et de l’argile [de votre corps] : elle est devenue un oiseau du Paradis par l’insufflation en elle de la sincérité de votre cœur. » Selon plusieurs Traditions, les louanges et les prières des croyants ne deviennent-elles pas des oiseaux dans le Paradis ? C’est parce qu’il est le Souffle de Dieu que Jésus possède le pouvoir de faire de tels miracles. Voici le commen­taire d’Ibn ‘Arabi : « Quand le Véridique dit : “Lors­que Je l’aurai façonné et que J’aurai soufflé en lui de Mon Esprit”, Il nous fait connaître que l’origine de la vie dans les formes des êtres amenés à l’existence est le Souffle divin. Ce Souffle est celui par lequel II fit vivifier et apparaître la foi. Il fut donné à Jésus la Science de ce Souffle divin et de ses relations. C’est ainsi qu’il soufflait dans les formes ensevelies au cime­tière, ou dans la forme de l’oiseau qu’il façonna d’ar­gile, et l’oiseau prenait vie par l’intermédiaire de la Permission divine circulant dans ce souffle et dans cet air. Sans la circulation de cette Permission (idhn) divine en elle, aucune forme n’aurait jamais pris vie. C’est du Souffle du Miséricordieux que vient la science de Jésus. C’est ainsi qu’il vivifiait les morts par son souffle, en atteignant les formes où il soufflait. »

On peut remarquer que la notion de « Permission divine » (idhn) est également centrale dans la trans­ mission du secret spirituel au sein des confréries soufies. Cette autorisation divine est un facteur indispensable pour que les pratiques spirituelles soient en mesure de « guérir » le disciple. Alors seulement peut s’opérer le miracle de la transformation intérieure du cheminant : « Un shaykh ne peut prétendre détenir un enseignement potentiel que s’il détient le secret spirituel (sirr) par le biais d’une autorisation (idhn). Chaque invocation (dhikr) possède, au sein de l’enseignement soufi, son autorisation particulière. Le fait qu’un maître détienne l’autorisation de transmet­tre l’invocation du Nom suprême, Allah, est un signe que ce maître a accédé à un haut degré de spiritualité. » (pp. 113-115)
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