Mais moi ? Qu’est-ce que je peux faire ? Face à l’ampleur du problème, il est tentant de se reposer sur les pouvoirs publics ou les décideurs économiques, qui certes doivent assumer leurs responsabilités, corriger les dysfonctionnements et anticiper les problèmes. Mais il faut reconnaître que les problèmes résultent avant tout de la somme de comportements et d’intérêts individuels. Le réchauffement climatique par exemple est causé par les émissions de gaz à effet de serre, dont 50% sont liés à nos transports quotidiens en voiture et à l’énergie dépensée pour assurer le confort de nos maisons et bureaux ! Autre exemple : c’est avant tout parce que nous sommes constamment en quête des plus bas prix, que les industriels font les délocalisations nécessaires et imposent aux sous-traitants des contrats difficiles à honorer sans procéder à une restructuration de l’emploi. Nos comportements individuels contribuent donc activement à la détérioration du monde dans lequel nous vivons. C’est à ce niveau-là que chacun peut agir !
Les problèmes résultant d’une excessive concentration urbaine ont certes gagné en complexité depuis le XIXe siècle, mais ils restent fondamentalement les mêmes. Des fermes retirées peuvent se rassembler autour d’un point d’eau naturel et s’accorder sur un espace isolé pour y entreposer leurs déchets, mais la concentration sur des espaces urbains restreints de populations qui ne se connaissent pas nécessairement entre elles exige l’intervention d’une autorité publique forte, capable d’organiser les services garantissant le maintien d’une hygiène élémentaire dans les quartiers afin de prévenir les épidémies.
Notre monde va mal ! La croissance économique de ces dernières décennies a apporté beaucoup de richesses et de confort. Mais elle s’est faite sans le moindre souci de gestion de l’environnement ni d’équité sociale ; au détriment de notre avenir collectif : on vit au jour le jour, sans se préoccuper de ce qui va suivre, ni de ceux qui vont nous suivre…