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Citation de Woland


[...] ... Son garage était celui du milieu. [Platon] s'aperçut que, pendant son absence, on avait dessiné sur la porte, en rouge, un coeur transpercé d'une flèche. Normalement, il aurait dû sourire. Mais sa tête lui faisait affreusement mal et il avait peine à tenir debout. Il se dit qu'il devait aller d'urgence chez le médecin. Et il sortit son trousseau. Une fois qu'il eut inséré la clef de son garage dans la serrure, il entendit son portable sonner. Il se figea sur place. Son regard se porta sur le coeur transpercé d'une flèche et il se sentit fiévreux. Pour la première fois de la journée, depuis que son portable avait commencé à le harceler avec son motif providentiel [= la sonnerie reprend l'ouverture de la Vème de Beethoven, dite aussi "Symphonie du Destin"], il pensa que c'était son propre destin qui lui téléphonait maintenant, se manifestant sous les traits d'une femme appelée Roksana, qu'il croyait avoir perdue pour toujours à cause d'un malheureux concours de circonstances.

Cette fois, sa réaction fut immédiate : il posa sa serviette par terre. De sa main libre, il tira son portable de sa poche et lut sur l'écran : Roksana. Jubilant, il le porta à l'oreille. De l'autre main, il fit tourner la clef dans la serrure. Il eut à peine le temps d'articuler les mots "Oui, Roksana" en tirant sur la poignée de la porte qu'il entendit une explosion, une déflagration à l'intérieur de son crâne.

Ce doit être une attaque, se dit-il. Et il se sentit aspiré par le néant. ... [...]
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