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Critiques de Faustine Harang (2)
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La torture au Moyen Âge : XIVe-XVe siècles

Faustine Harang est agrégée d’histoire et docteur de l’université Paris1 Panthéon-Sorbonne.

Elle a travaillé à la source et a fait des longues recherches sérieuses en consultant des centaines de procès et comptes-rendus judiciaires, aux Archives du Parlement de Paris.



Avec son livre « La torture au Moyen Age XIVe -XVe siècles », elle nous démontre, contrairement aux fausses idées, que « la torture » à cette époque précise, était encadrée, très contrôlée et finalement très réduite.

Ce qui m’a un peu étonné !

Le mot « torture » est un mot très récent dans l’Histoire, que vous ne retrouverez pas dans les minutes des procès-verbaux de l’époque.

On parlait que les accusés étaient soumis à la « gehine » et plus tard à la « question »

Même si ces souffrances physiques et psychologiques infligées, étaient encadrées et surveillées par des gens de lois et un chirurgien très souvent, il n’en demeure pas moins que c’était tout de même un acte d’une grande barbarie et d’une extrêmement cruauté.

Bien souvent les accusés, terrifiés par les préparatifs de torture, puisque on les mettait déjà nus sur des tréteaux de bois, avouaient bien avant d’être soumis physiquement à ses épreuves.



Contrairement à d’autres fantasmes imposés par la « torture médiévale », il n’y avait pas seulement le bourreau qui était désigné pour faire cette épouvantable besogne.

Cela pouvait être le sergent de la ville, au le geôlier de la prison. Bien sûr, ces personnes coutaient moins cher que les prestations du bourreau.

Puis avec le temps, on a vu apparaitre « des spécialistes de la torture », qui parcouraient de ville en ville, là où la loi les appelait.

Et certains étaient réputés par leur extrême cruauté.



Je pense que les médecins de l’époque n’avaient qu’une notion très réduite de cette souffrance infligée à l’être humain. Et ignoraient l’impact psychologique sur l’individu qui était soumis à des humiliations, des emprisonnements de plusieurs mois, dans un cachot insalubre au pain sec et à l’eau, à dormir sur la pierre, ou à se faire broyer les chevilles avec des instruments, comme des brodequins en bois.



Mais le plus révoltant et le monde n’a malheureusement pas changé, ce sont les statistiques impressionnantes que l’historienne Faustine Harang a fait pour savoir qui étaient ces gens qui passaient à la « question ». Et elle explique que l’individu torturé ne l’est pas pour ce qu’il a fait, mais pour ce qu’il est.



Il y eu de très rares clercs qui furent soumis à « la question », car les hommes d’église en étaient exemptés.

De même que les bourgeois richissimes, qui achetaient les hommes de lois et juges corrompus, pour éviter d’être mis à la torture.

Peu de femmes aussi passèrent « à la question », hormis les accusées de sorcellerie ou d’hérésie (mais dans ce cas, les jugements et sentences appartenaient à l’Eglise). Qui étaient plus impitoyables que les juges royaux !



Restaient donc pour 80 % des accusés et condamnés, les vagabonds, les marginaux, les démunis, les pauvres êtres, les mendiants, les bandits détrousseurs, les étrangers de la région qui commettaient un forfait et les lépreux, une communauté ponctuellement ciblée.



Finalement c’est comme aujourd’hui, où il n’a pas de place pour les losers. Les plus exposés à cette infâme torture, étaient les gens du petit peuple et les plus défavorisés.



Faustine Harang a fait un travail remarquable et son livre est vraiment des plus instructifs et intéressants.



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La torture au Moyen Âge : XIVe-XVe siècles

Le Moyen Âge ne fut pas un temps plus tortionnaire que d’autres. À partir d’une enquête dans les archives du Parlement de Paris, Faustine Harang montre que le système judiciaire médiéval fit de cette pratique un usage réduit et, surtout, fort contrôlé.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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