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Citation de DOGONColas


Tout laisse à prévoir, dès 1590, plus encore en 1593 et 1595, la prochaine banqueroute de l'État castillan. Ses dépenses sont sans limites, ses revenus en baisse avec les décrues visibles des impôts ; un temps économique maussade multiplie les faillites et les emprisonnements pour dettes. Au milieu de ces difficultés, seuls les arrivages d'argent d'Amérique sont en hausse, si bien que toute la circulation métallique à Séville, à Barcelone comme à Gênes, à Venise ou par la navigation du Rhin mise à contribution pour les transports vers les Pays-Bas, est en ordre et fonctionne bien. Ces facilités à la base peuvent créer et créent des illusions, de fausses tranquillités même chez les hommes d'affaires, malgré l'énormité des luttes que l'Espagne a engagées contre une grosse partie de l'Europe, malgré leurs habituelles prudences et la gêne qu'entraîne, une fois de plus, la suspension des sacas de plata à partir de 1589. Le signe le plus alarmant c'est sans doute la tension fiscale qui devient excessive en Castille ; tous les contribuables sont harcelés : les Grands, la haute noblesse, le Clergé, les villes, même les marchands sinon les "hommes d'affaires", et d'énormes sommes de juros sont jetées sur un marché relativement avide.

- De la dernière banqueroute de Philippe II à la première de Philippe III (1607) -
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