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Citation de DOGONColas


En vérité, au-delà des changements qui altèrent ou bouleversent les civilisations, se révèlent d'étonnantes permanences. Les hommes, les individus, peuvent les trahir : les civilisations n'en continuent pas moins à vivre de leur vie propre, accrochée à quelques points fixes, quasi inaltérables.
Pensant à l'obstacle de la montagne, J. Cvijić déclare qu'elle s'oppose "moins à la pénétration ethnique qu'aux mouvements qui résultent de l'activité humaine et aux courant de civilisation". Interprétée et peut-être modifiée, cette idée paraît juste. À l'homme, toutes les escalades, tous les transferts sont permis. Rien ne peut l'arrêter, lui et les biens, matériels ou spirituels, qu'il transporte, lorsqu'il est seul et qu'il opère en son nom. S'agit-il d'un groupe, d'une masse sociale, le déplacement devient difficile. Une civilisation ne se déplace par avec la totalité de ses bagages. En traversant la frontière, l'individu se dépayse. Il "trahit", abandonne derrière lui sa civilisation.

- Permanences et frontières culturelles -
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