FRISSON DE NOVEMBRE
C'est l'heure frissonnante et que j'aime entre toutes,
Où le serein aux fleurs verse ses fraîches gouttes
Le soleil, au-dessus des coteaux, dans la brume,
Rougeoie ainsi qu'un bloc de métal sur l'enclume.
Parfois son sombre éclat se ranime par gerbes :
Mais la nuit vient, le vent avive les feux d'herbes,
Et, dans la profondeur de l'air où tout recule,
On sent l'hiver descendre avec le crépuscule...
Novembre 1898