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Citation de AuroraeLibri


M. Rod avait été nommé, dans le courant de 1886, professeur de littérature comparée à l'Université de Genève, en remplacement de Marc Monnier. Il apporta à cet enseignement, puis à celui de la littérature française dont il fut chargé par la suite, le même esprit de recherche sans parti-pris et de libre franchise. (...)
Edouard Rod comprit alors qu'il fallait choisir entre sa carrière d'écrivain et sa carrière de professeur. Elles ne sont sans doute pas incompatibles ; mais tandis que le roman l'attirait de plus en plus, il se sentait de moins en moins de goût pour la parole publique. Un enseignement universitaire doit se renouveler constamment ; il exige l'effort de toute une vie et M. Rod ne se trouvait pas disposé à lui vouer la sienne en renonçant à des travaux d'une autre sorte, qui l'avaient toujours intéressé au-dessus de tout. Il revint donc à Paris, cette fois pour n'en plus partir. Il y arrivait avec un talent mûri et des œuvres dont la rare qualité l'avait mis au premier rang des jeunes romanciers. La Sacrifiée publiée dans le Figaro, La Vie privée de Michel Tessier dans la Revue des Deux-MondeSj où M. Rod donnera désormais tous ses romans, inauguraient les beaux succès qu'allaient continuer La seconde vie de Michel Tessier (1894), le Silence (1894), les roches blanches (1895). Il y a là une brillante période de cinq ou six années à laquelle M. Rod doit sa place dans les lettres contemporaines.

Chapitre Il. L'intuitivisme et les romans psychologiques
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