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Citation de AuroraeLibri


M. Rod est le romancier de la conscience.
« La vie présente ainsi des situations hautement tragiques, dont tout le drame est intérieur, dont tous les fils sont dans la conscience, et qui, pourtant, nous remuent jusqu'à nos fibres les plus secrètes. » A ces profondeurs de la conscience, se révèle à lui le conflit le plus aigu, le plus douloureux, celui de la passion égoïste, aveugle, et du Devoir, universel, absolu. Comme elles sont bien de leur temps, ces âmes désemparées et généreuses, dont la sensibilité est à vif, l'intelligence grande ouverte, et la volonté en déroute ! Faibles avec « l'amour du bien et des intentions excellentes », tous les héros de M. Edouard Rod sont déchirés par la lutte de leur noblesse intime et de leur intime misère. L'amour les sauverait peut-être. Mais l'amour, le véritable amour, celui qui triomphe de tout, celui qui s'oublie, celui qui se donne, cet amour leur est impossible. L'impuissance d'aimer n'est qu'une forme de l'impuissance d'agir. « Mon cœur a les défaillances de mon cerveau, mes affections sont aussi flottantes que mes pensées. » Ils ne connaîtront que la passion. M. Rod est aussi et surtout le romancier de la passion. Et de ces deux forces en lutte quelle que soit maintenant celle qui triomphe, la plus amère désespérance est le prix du combat. L'homme oscille entre les mirages de la passion et les tortures de la conscience, tour à tour résigné ou rebelle, mais toujours malheureux.

Chapitre III. Les Romans de la Passion
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