Tout s'est passé dans l'âme et il nous a fallu tout deviner. (...)
Car la passion ravage à tout jamais les cœurs qu'elle visite. Derrière elle germent les épines et les ronces et il n'y a plus à récolter que de la douleur. Quelle autre moisson pourrions-nous attendre du champ désolé de la vie ? Les tristes fleurs que notre illusion y cueille fleurissent dans l'épreuve, sous la rosée des larmes. Elles nous promettent l'oubli et ne nous donnent que le désespoir : comme si elles concentraient en elles toutes les vertus du sol de misère où elles naissent !
Chapitre III. Les Romans de la Passion