Je savais ce que cette maison contenait : un foyer éteint, une mère usée et froide, un père coléreux. Longtemps, j'avais cru que toutes les familles étaient ainsi. Et puis, au cœur de la forêt, j'avais découvert une mère attentive et toute dévouée, un père violemment affectueux, six drôles de filles effrontées. Et surtout, surtout, une cadette tant jolie. Têtue, taiseuse et solitaire. Une sage ogresse aux profonds yeux noirs, au sourire rare et pointu. La maison de mes parents ne m'était plus rien. C'était vers elle que je retournais. pg 211