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Citations de Flore Vesco (262)


- Maman, maman, dites-moi ! Est-ce qu'ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ?
- Voyons, petite sotte ! Quand comprendrez-vous qu'il ne faut pas croire ce que disent les contes ? Le bonheur, sachez-le, repose plutôt sur la qualité des enfants que sur leur quantité.
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Il faut faire attention à ce que l'on souhaite. On désire parfois sans penser aux conséquences. Et quand l'objet qu'on appelle de ses vœux surgit brusquement, nous voilà pris au dépourvu.
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Cette manie de masquer la réalité derrière les légumes ! Ma douce, le conte du petit pois sous le matelas, c'est une soupe qu'on fait avaler aux fillettes innocentes.
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Et le prêtre de raconter les vies et les exploits de de Saint Hilarion ou Sainte Rictrude, qui fatiguaient leurs bourreaux, pouvant passer des heures à endurer les coups de pique en gardant le sourire, soupirant d’aise lorsqu’on les rôtissait sur le grill, changeant eux-mêmes de côté afin que leur chair soit partout dorée et craquante.
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- Maintenant que je suis Roi, il faudrait quelqu'un à mes côtes qui mette le palais sans dessus dessous, se moque des courtisans, et me rappelle que je n'étais autrefois qu'un simple apprenti.
- Tu as besoin d'un fou ?
- J'ai besoin d'une Reine.
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La ballade amoureuse de la peste

Je me suis trouvé un ami
La peste soit de ce drôle d'homme !
Je me suis trouvé un ami
Et depuis j'ai d'étranges symptômes.

Mignonne, avez-vous la courante ?
De malodorants flux de ventre ?
Une blessure purulente ?

Monsieur, je ne suis pas si mal allante
J'ai perdu l'appétit
Tout le jour je souris.

Mignonne, souffrez-vous de frissons ?
Avez-vous des palpitations ?
La peau couverte de boutons ?

Monsieur, ne vous faites point tant de mouron
Je suis prise de langueurs
Mon esprit est rêveur.

Mignonne, crachez-vous du sang ?
Faites-vous des vomissements ?
Des pourrissements sur la dent ?

Monsieur, je ne ressens pas de tourments,
Je suis un peu fiévreuse
Me voilà amoureuse.

Quant à ceux qui protestent
De cet amour funeste
Pour un semeur de peste
Fi donc ! Je vous l'atteste
Le Sire est sans conteste
Un excellent danseur.
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Il en allait des filles comme des bagages : moins elles prenaient de place, et plus elles seraient faciles à caser.
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On ne reste pas éternellement mutilé par une déception amoureuse.
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- Mais qui êtes vous donc ? demanda le fou.
- Nous nous sommes déjà rencontrés, répondit Crisante, en contenant son agacement. Je suis la Grande Demoiselle.
- Mais oui, bien sûr ! s'exclama le fou en se frappant le front. D'ordinaire, je n'oublie jamais un visage. Mais dans votre cas, ajouta-t-il en faisant la grimace, je ferais une exception.
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Si vous étiez une femme, même fortunée, vous seriez encore prisonnière, forcée de coucher dans le lit d'un homme qu'on aurait choisi pour vous...
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Ces trois jeunes filles de la bonne société anglaise étaient de fort délicates créatures. Mrs Watkins pouvait être fière d'avoir produit ces jouvencelles aux fins cheveux blonds, à la mince ossature point trop tapissée de chair. Elle avait veillé sur leur taille étroite, leur avait appris à ne laisser échapper qu'un petit filet de voix. Il en allait des filles comme des bagages : moins elles prenaient de place, et plus elles seraient faciles à caser.
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Mais lorsque les gardes partirent d’un rire méprisant à la vue des blanchisseuses, ils signèrent leur arrêt de mort. Cuisses fléchies, poings en avant, les lavandières étaient prêtes à en découdre. Après tout, elles avaient l’habitude de nettoyer la vermine.
Sans se méfier, les gardes avancèrent d’un pas. Or, depuis qu’elles avaient douze ans, ces femmes passaient leurs journées à frotter et essorer jusqu’à épuisement, et porter des corbeilles de linge humide pesant la moitié de leur poids. Lors d’un tournoi de bras de fer, elles auraient remporté toutes les manches. À l’instant où elles brandirent leurs battoirs, épais comme les paumes de leurs mains, les gardes n’avaient plus aucune chance.
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Votre Altesse Sérénissime, répondit Serine en esquissant une gracieuse révérence en plein vol, je viens de m'apercevoir que j'ai oublié ma tête ! J'ai du l'oublier quelque part dans les douves du palais. Vraiment, vous auriez pu m'en parler.
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Serrée contre lui, Sadima lui conte les hauts et bas de sa journée. Ils discutent longuement, bouche contre bouche. Elle trouve plus facile de se confier quand le souffle des mots n'a aucun chemin à faire, et se dépose directement entre les lèvres de son confident.
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L'humain a une moins bonne vision, et un odorat moins développé que beaucoup de bêtes. Mais de tous les animaux, c'est lui qui a le meilleur sens du toucher.
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C’était un petit homme toujours affable, tout en courbettes et sourires. Il devait sa place de doyen à un certain nombre de qualités. Il avait une belle écriture cursive, fréquentait tous les grands noms du Ministère, et pouvait saluer très bas sans perdre l’équilibre. Et surtout, il portait des cravates éblouissantes, d’un flamboiement tel qu’elles captivaient le regard des élèves aussi sûrement qu’un serpent hypnotisant sa proie.
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(Il ne fait pas bon attraper la lèpre au Moyen Age…)

Quand la maladie l’avait frappé, suivant la loi, il avait été chassé de la ville. Une cérémonie avait été organisée à l’église, au cours de laquelle on l’avait déclaré mort.
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[Le doyen] était un petit homme toujours affable, tout en courbettes et sourires. Il devait sa place de doyen à un certain nombre de qualités. Il avait une belle écriture cursive, fréquentait tous les grands noms du Ministère, et pouvait saluer très bas sans perdre l’équilibre. Et surtout, il portait des cravates éblouissantes, d’un flamboiement tel qu’elles captivaient le regard des élèves aussi sûrement qu’un serpent hypnotisant sa proie. Aujourd’hui, il arborait une lavallière rutilante, dont Louis ne put s’empêcher d’admirer les reflets couleur acétate de cuivre.
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« Sadima n’avait pas envie de lui ouvrir sa coquille. Mais cet œil désirant et nacré lui plaisait. Elle ne fit entrer que ce regard qu’il lui avait lancé. Elle referma, se replia sur elle-même, et rêva de cette œillade. Elle se la raconta encore et encore, la rejoua, la façonna à sa guise. C’était comme un grain de sable qu’elle tournait et retournait pour le lisser. Elle polissait la perle et la peau lisse s’arrondissait. L’amoureux la regardait, son œil luisait, la perle brillait. Une tension impérieuse enflait en elle. La perle pulsait comme un point, en suspension… Maintenant Sadima connaissait cette ponctuation. Elle savait se mener jusqu’au point d’exclamation, lancer le sort qui laisse le corps content. Elle avait trouvé son pouvoir. Sa jouissance était une puissance. »
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La magie ce n'est pas pour nous.
Sadima se demanda qui était ce "nous". Etait- ce les femmes,les personnes de leur condition ou, tout simplement,les gens normaux ? Il lui vint à l'idée qu'elle se sentait oppressée dans chacune de ces catégories.
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