Trois ans ou presque après l'assassinat de sa fille, Burgod craint une chose : que le dossier rejoigne la pile des "cold cases", les affaires classées sans suite. Pendant sa carrière, il lui était arrivé d'être choisi comme juré, aux assises de Bourg-en-Bresse. Il avait siégé dans une affaire de viol, puis celle d'une mère qui tuait ses nouveaux-nés, « des affaires de femmes, toujours ». Il était intimidé au début, il le reconnaît. Mais la justice lui semblait fonctionner à merveille, le président avait été charmant avec lui. Maintenant qu'il est touché dans sa chair, il se sent méprisé, un gêneur, qu'on ne tient au courant de rien.