Dans l’histoire et ses représentations, ni la guerre ni les révolutions n’ont un visage de femme. L’histoire telle qu’elle se fait et se transmet opère un tri de genre sélectif. Les femmes du mouvement ouvrier, vaincues parmi les vaincus, subissent même un double effacement. En tant qu’ouvrières, elles apparaissent en effet comme des vaincues de l’histoire et, en tant que femmes, comme les vaincues de leur propre classe
L’objectif n’est pas seulement de dresser un portrait sociodémographique de l’organisation, mais de proposer une sociologie des trajectoires biographiques des militants, resituée au confluent de l’histoire sociale de la France contemporaines et des histoires individuelles