Les bergers dont il se souvient n'avaient que des guenilles pour habiller leurs jambes, c'était il y a soixante ans. Déconsidérés, ils étaient bien souvent le plus simple de la famille, celui qui n'irait pas longtemps à l'école et que l'on sentait incapable de s'occuper de la vigne. Aujourd'hui encore, certains patrons n'hésitent pas à traiter leurs bergers en esclaves modernes, les hébergeant dans des lieux à peine salubres ou même sous la tente sans eau courante et sans électricité, pour un salaire modeste qui ne tient pas compte de l'accumulation des heures de travail.