Il allait donc devoir tuer l’enfant de Marie-Neige, son grand amour, le seul amour de sa vie. Il allait devoir tuer cette jeune femme qui lui apparaissait, en ce radieux jour de mai, comme sa fille présumée.
De sang-froid. Sans états d’âme. Il n’avait pas le droit d’en avoir.
Il allait l’abattre, froidement. Sans se poser de questions. Sans pitié, ni scrupules, ni remords d’aucune sorte. Sans chercher à savoir pourquoi on le chargeait, moyennant finance, d’abréger la vie de cette jeune femme de vingt-trois ans. Il allait la tuer parce qu’on le missionnait pour ça. Et parce qu’on le rémunérait grassement.