J’ai découvert « Le Prince, la lune et les fornicateurs » à une foire du livre, via l’enthousiasme absolu d’une responsable de stand qui, les yeux brillants et écarquillés, me promettait un conte philosophique drôle, satirique, osé, etc., etc., se passant sur la lune et avec un empereur « entre Jacques Chirac et Dark Vador ». Le tout était dit d’une traite, avec un entrain qui l’empêchait de reprendre sa respiration. Bon, ça sentait l’accroche un peu trop travaillée mais après tout, vu le contexte, c’était normal… et je suis repartie avec le livre.
L’histoire se passe donc effectivement sur la Lune -rebaptisée Casa Luna-, dans une société tranquille voire un peu endormie, où le peuple partage son temps entre le travail, le sommeil et la fornication. Un jour, problème, les casaluniens mâles se découvrent stériles… à l’exception de Lul de Faltenin, empereur effacé qui se limite à exécuter ce que ses conseillers lui demandent de faire. Dès lors, la planète est embarquée dans une spirale où le statut de la fornication (tantôt obligatoire, tantôt diabolisée) change en fonction des conséquences économiques qu’elle peut entraîner ou des avancées scientifiques faites sur le sujet qui, au-delà de l’infertilité en tant que telle, devient la cause nationale, la préoccupation première, l’obsession qui mènera Casa Luna à sa perte.
A la fin de cette lecture, que dire ? Bonne question. L’histoire est courte et se lit facilement même si je lui trouve certaines longueurs. Voilà. C’est triste mais ce que je pense du livre tient en une ligne.
Sinon je n’ai pas esquissé l’ombre d’un sourire et je n’ai pas du tout aimé la fin. A la limite je pourrais encore juste rajouter que le style de l’auteur est plutôt agréable mais ne me laisse pas non plus un souvenir indélébile. Un côté positif est que, malgré le sujet, le tout a le mérite de ne jamais tomber dans la vulgarité.
Tout ça pour dire que, davantage que le livre, je garderai certainement plus longtemps en mémoire le speech de la personne qui me l’a vendu et qui a peut-être involontairement biaisé mon jugement en me faisant espérer quelque chose de quasi révolutionnaire.
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Un texte poétique, humoristique, insolite... Un vrai bonheur de lecture pour les amoureux de la langue.
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Je n'ai pas aimé ce roman. Beaucoup de mal à accrocher, envie d'avoir fini avant que de commencer, histoire tellement banale , déjà vue, déjà jouée au cinéma, déjà écrite. Désolée !
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On a plus ou moins de plaisir à découvrir et à faire découvrir un livre. Concernant ce petit ouvrage, on a très envie de le faire lire à tout le monde. Non qu'il s'agisse d'un chef d’œuvre : je parlerai plutôt de friandise.
Le Prince, la lune et les fornicateurs n'est pas vraiment un roman, mais plutôt un conte moderne. Il était une fois, dans un temps lointain, un royaume où tout le temps libre est utilisé pour se laisser aller à la fornication, au grand désespoir de l'Intendant qui décide de trouver tous les moyens possibles de lutter contre cette activité improductive en combattant l'existence même de l'érection. Avec pareil sujet, il eut été aisé de sombrer dans la vulgarité, dans l'érotisme à deux sous ou dans les lieux communs insupportables : Florent Kieffer évite pourtant tous ces écueils pour nous offrir au contraire un récit plein de finesse et d'humour.
Évidemment, ça n'est pas un conte pour enfants : destinés à celles et ceux qui ont au moins une vague idée de ce qu'est le désir sexuel, l'histoire n'aurait aucun intérêt pour des petits. Mais de par sa forme, et malgré le sujet traité, il s'adresse tout de même à la part d'enfant qui sommeille dans chaque adulte. C'est frais et réjouissant. C'est très facile à lire, si bien qu'il est accessible même aux lecteurs débutants, sans ennuyer les lecteurs confirmés : une vraie gageure pour un auteur !
Comme beaucoup de contes, il délivre une sorte de morale, mais une morale qui explose les cadres rigides que l'humanité n'a eu de cesse de dresser autour des questions de sexualité. On ne regrettera que le rôle secondaire réservé aux femmes dans ce récit, néanmoins, on rit assez pour pardonner.
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Paul a vingt-cinq ans et Virginie seize. Il est professeur au lycée Rimbaud et Virginie y est une élève de première. Paul tombe amoureux de Virginie et Virginie aime Paul. Malheureusement il y a les neuf ans d'écart et le rapport professeur/élève. Paul et Virginie se lancent dans une relation amoureuse passionnelle mais aussi destructrice. Plongé dans les pensées de Paul, le lecteur partage les craintes et les doutes, de ce jeune homme un peu pommé dans l'adulescence. Plus adolescent mais pas encore adulte, il se cherche et espère se trouver à travers une jeune fille pleine de vie, entière et naturelle. Cette histoire malgré son apparence choquante est pleine de délicatesse. Les personnages et notamment celui de Paul sont extrêmement attachants. Emporté par les pensées torturées d'un personnages qui culpabilise et ne sait plus où il en est dans sa vie à la fois sentimentale et professionnelle, difficile pour le lecteur de lâcher ce livre avant la fin. Je recommande ce livre pour son histoire intéressante et la portée poétique de son écriture.
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