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3.56/5 (sur 70 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , le 07/12/1974
Biographie :

Florian Eglin est né le 7 décembre 1974 en Suisse.
A l'université il étudie le français moderne et la philologie romane avant de partir un an au Japon.
De retour à Genève après un long voyage en transsibérien, il termine ses études par un mémoire sur la littérature médiévale.
Aujourd'hui, il est professeur de Français à Genève et est le père de deux enfants.



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Alors ils se serrèrent longuement la main, jaugeant ainsi la qualité de leur poigne respective, premier set d'un match disputé qui se finirait sans doute au tie-break, la cravate sur l'épaule et la trogne toute rouge, au-dessus des urinoirs avec bien des douleurs au cou à la clé, c'est qu'il fallait mater l'autre pisser afin de savoir lequel avait la plus grosse.
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De manière précipitée, il fut alors soudain décidé, de concert, ils claquèrent à l'espagnol des mains, qu'on passerait à la trappe, zou, le discours, celui-là sans doute boursouflé de poncifs à la fois pédants et ennuyeux, du politique de service, un socialiste qui affichait de belles convictions depuis toujours solidement ancrées à gauche, avec toutefois un pied chaussé serré d'un tassel loafer au centre droit, en plein sur la tronche de l'humain qui s'y trouvait par le slogan du parti démocrate-chrétien allongé, et un autre, celui-là à l'aise dans une tong fabriquée en Chine, au beau milieu de la pelouse mal entretenue des Verts. C'était pour ne pas tomber qu'il écartait ainsi les jambes, s'excusait-il régulièrement en haussant les épaules, je crois qu'on se comprend, précisait-il avec un sourire entendu. Ce dernier se contenterait donc, se rendant ainsi vraiment utile pour la première fois de sa carrière, de déboucher les bouteilles du rouge des Caves de Genève et de faire le tour avec son assiette en carton remplie de crackers aussi ramollis que ses principes politiques.
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Cependant, au moment où sa lucidité tremblota péniblement tel un néon en fin de vie, cette hésitation, certes inopinée, sur la nature de la préposition à employer pour décrire la calamité qui venait d'avoir lieu sous son oeil épouvanté, "un bordel de bouquins" ou "un bordel à bouquins", le gratifia de la petite pulsion nécessaire et suffisante pour qu'il ne perdît pas connaissance, comme quoi, la grammaire, si l'on s'en sert, prend tout son sens.
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- Ilse, tu es sûre que tu es juive, tu en es bien sûre? poursuivit-il d'un ton qui n'avait rien de mi-figue, mi-raisin, mais qui était plutôt, voire carrément, sépulcral, bien lugubre avec en arrière-plan des corps vachement maigres entassés comme des bûches, il y en avait pour, une estimation à la louche, plusieurs millions de stères, un ton donc de mauvais augure.
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[...] tout le monde semblait avoir à nouveau disparu sans laisser de trace et surtout sans prendre la peine de laisser le plus petit mot, mâme griffonné à la hâte sur un coin de table, celle de la cuisine par exemple, comme : "Sortis faire quelques courses, de retour dans une heure" ou en une version plus détaillée : "Impondérable des plus imprévus tombé à l'improviste, c'est agaçant ces coups du sort qui frappent n'importe quand et insistent alors qu'on tient à refermer la porte, on est parfois si démuni, je t'en prie, sois patient, sois sur tes gardes, voire sur le qui-vive, limite sabre au clair (mais un court, à l'intérieur, c'est plus pratique, tu le sais), et surtout prépare l'apéritif en attendant, des Spritz par exemple!", il erra un peu, désœuvré, pourtant, la solitude, c'était un lot qui d'ordinaire ne luis pesait pas, hantant, cigares et bouteilles à la main, les longs couloirs au parquet parfois rossignol, parfois corbeau, de leur hôtel.
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Une nouvelle fois, sans pour autant qu'il ne se présentât en personne avec un vieux bouquin taché à la main ou qu'il ne se matérialisât sous la forme d'une ange rosâtre, un silence de belle qualité s"installa sur cette belle terrasse où il faisait bon boire et fumer. Un silence que tous ces hommes, ces parias, ces rebelles, ces hautains prophètes de la claque et du chic, pas du toc, mais parfois du TOC, ils devraient voir quelqu'un, mirent à profit pour dégager un maximum de fumée et finir quelques bouteilles, sans faire tchin-tchin, cette fois, ils étaient trop préoccupés.
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" [...] cet homme qu'elle aimait toute entière tout entier, d'uns eul tenant, intérieur comme extérieur, faux et semblants, démons et masques, cet homme à la fois djinn et elfe qui, malgré cet amour romanesque et inespéré, bribe par bribe, fil à fil, lui échappait, peu à peu goulûment rattrapé et avalé par une ombre immense contre laquelle même elle et tous ses talents, pourtant étoffés, ne pourraient hélas cette fois lutter."
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C'est alors, tandis que solal remplissait leurs verres sans en renverser la moindre goutte, il avait le coup, il tournait prestement le poignet, qu'ils furent tous deux témoins d'un phénomène à la fois insolite et inquiétant. En effet, le cadavre, tout mort qu'il était censé être, l'oeil à moitié ouvert, car il avait la paupière molle, se redressant un peu sur ses coudes, parla soudain d'une voix sombre et sinistre qui les fit frémir tous deux, saisis d'une affreuse angoisse par ces paroles qui franchissaient la barrière des possibles.

_ Cave canem, déclara le recousu malgré lui avec une sorte de halètement rauque, comme si cet effort, lancer cet avertissement, lui coûtait beaucoup, mais quoi ? Comment faire payer un mort, si ce n'est en l'empêchant de mourir tout à fait ?

_ Je n'ai pas peur des chiens, répondit Solal avec une longue hésitation, la main crispée sur sa bouteille et la voix tendue, j'ai déjà rencontré leur chef, le noir hautain avec les longues oreilles dressées, moyennant les mots appropriés, j'ai su passer outre, alors, en ce qui me concerne, je dirais plutôt cave nil vino, oui, ma crainte, c'est celle-là, manquer de vin, du Clos de l'Oratoire des Papes ou du Nom de Zeus.

_ Vous avez raison, il faut toujours une bonne bouteille sous la main ! coupa la conservatrice qui sautillait tel un lapin de carnaval, montrant par là, premièrement, qu'elle avait du ressort et, deuxièmement, qu'elle n'avait pas compris que Solal mentait, car en fait, il avait soudain drôlement peur.

Quand au mort qui avait mystérieusement jacté, il se recoucha aussitôt, laissant durement omber sa tête contre un volume épais à la couverture de cuir noir dont le titre inscrit en lettres rouge doré, Les manuscrits pnakotiques, brilla. Sur le dos de ce livre intriguant, on distinguait le tampon alambiqué de l'Université de Miskatonic dans le Massachusetts, sans doute un prêt interbibliothèque.
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il m'a déchiré l'abdomen à grands coups de poignets saccadés, comme ça, en travers, sur toute la largeur.
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- Allons, ma clairvoyante chérie, te voilà toute sombre. Cette statue ne te plaît pas?
- Mais si elle me plaît, elle est monstrueuse et bizarre, je l'aime bien, elle te ressemble vraiment trop, c'est tout, mais ce n'est pas ça.
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