La voix est le reflet de l'âme. L'enfant la reproduit à l'image de celle de sa mère ou de son père. Elle est un puits où les humeurs se réfugient.
Mais n'est-ce pas notre quotidien à nous les femmes ? De quoi pouvons-nous bien parler, si ce n'est des difficultés ou des joies que nous éprouvons ensemble ? Nous souffrons de l'absence des hommes mais ne nous sentons-nous pas pousser des ailes quand nous prenons en charge nos propres destinées ?
Nous vous aimons. Vous êtes notre patrie, notre terre, notre histoire passée et à venir. Vous êtes nos frères, nos cousins, nos amis, nos maris. Vous êtes ce que nous avons de plus cher sur cette terre.
Ma mer Méditerranée, j'ai peur qu'on te nomme bientôt « la mer morte ». « Notre mer du milieu des terres. » Devenue réceptacle de cadavres humains. Déversoir de matières toxiques.
tu t'es accrochée à ma matrice. Tu t'es installée. Tu te nourris de ma joie, comme la fleur de la pluie et du soleil. Tu t'imbibes de mon sang, de ma chair. De tout mon être.
Chacun ses goûts, mais pourquoi justement se plier aux goûts de tout le monde, c'est-à-dire, finalement de personne en particulier ?