Je suis un homme meurtri
Les blessures, cette anxiété qui jamais
ne me quitte
La chair la nuit la nudité des corps
m'obsèdent
L'appréhension est un rongeur circulant dans mes
poumons
la gueule pleine
Faut-il le dire ?
Quand cessera, quand prendra fin ce temps
d'épuisement ?
Déjà ce corps flottant, déjà
d'amers pressentiments de bras en croix
Par la vie entière !
Je suis un homme meurtri