Une herbe jaune tapisse le sous-bois; les grands troupeaux la laissent intacte derrière eux, comme si elle était venimeuse. Et elle l'est en effet: c'est le karroobush, dont les femmes indigènes connaissent la vertu stérilisante. Elle permet, employée à certaines doses, de limiter la progéniture. On voit bien combien l'animal respecte la vie plus que nous et s'écarte d'instinct de ce qui pourrait enfreindre ses lois saintes.
John avoue que tandis que j'allais en tête, ils n'ont cessé de se rafraîchir en marchant - pour autant que l'eau cahotée rafraîchisse. Les Noirs, qui ont trois fois notre résistance, n'ont pas le tiers de notre volonté. Or, l'endurance est autant une question de cran que d'aptitudes. (...) Bref, me voici au seuil du deuxième jour réduit à 6 bidons: 96 litres!
Le Sahara élève l'âme vers les mystères tristes de l'au-delà. Cadavre, il inspire des pensées sombres.
Le Kalahari donne au contraire une extraordinaire vision de foi joyeuse..
Le point commun de ces deux déserts, c'est l'absence de l'homme.
Leur différence, c'est la religion funeste de l'un, la religion d'espérance de l'autre: l'un chante le De profundis, l'autre l'Alleluia. Mais l'un comme l'autre peuvent tuer qui s'y aventure.
Au désert, on devient amis ou ennemis au premier coup
L'Egypte devint peu après la terre des pharaons, ayant parfaitement assimilé les apports orientaux, au point d'égaler d'emblée, pour le moins, ses modèles