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Citation de loucarigna


Nous avons connu la « chasse au patois » : interdiction de parler occitan dans l’enceinte de l’école, sous peine de punition. Mais il arrivait bien sûr que les élèves laissent échapper quelques mots, francisent des termes languedociens ou des tournures occitanes.
Citons les « mongettes » (les haricots). « Reviens-le dire. / Il tenait de répapiller (répéter) / Mon père a fait suivre la saquette (le repas exprimé par le contenant, en principe une musette) mais il a fait une ramée et il a tracé (une averse qui ne l’a pas raté). / C’est bon, les muscles avec le vin blanc (les moules). / Papa, il faudra acheter de la sibade (de l’avoine), y’en a plus. / J’ai peur de ton chien : il me rondine (grogne). – Mais non, il rondine pas, il caïne (il gémit). / Le cagaraud il a des banes…l’escargot pouvait s’orner de cornes, etc. »

Utilisation de l’occitan pour apprendre l’orthographe : il était assez curieux que, malgré cette interdiction, le maître nous apprît souvent de petits moyens.
Le « S » dans un mot patois est souvent remplacé, en français, par un accent circonflexe. La « finestra » donne la fenêtre, la « festa » devient la fête.
Pour les mots en « -té », sans « e » final, il faut entendre « -at » à la fin du mot occitan (libertat, santat, quantitat, bontat, actualitat, necessitat, etc.) et lorsqu’on entend « -ada », il faut écrire « -ée » (« montada » donnera « montée », « daissada » « laissée », « l’aînada » c’est l’aînée, « l’annada », « l’année », « portada », « portée », et attention à la « dictada », la « dictée »
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