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EAN : 9782952888509
320 pages
DEDIEU (01/05/2008)
5/5   1 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Bref, j'aime bien les jeudis. Je paresse un peu plus au lit, et quand je m'éveille je remarque des ombres mouvantes au plafond. Ce sont les passants de la rue qui les produisent, car les volets laissent filtrer la lumière par leurs interstices, et ma chambre fait alors office de chambre noire. Tiens, voilà le marchand de moules de Nissan, qui de temps en temps, après une pesée rapide de la main, jette un de ces coquillages, trop léger à son gré pour être vendu. Il en a un gros sac sur le porte-bagages avant de sa bicyclette.
Puis, c'est le triporteur du « Planteur de Caïffa », et cet ancien nom de Haïfa me fait toujours rêver au thé, au café, à la cannelle, à la vanille.
De Béziers toujours, et encore à vélo, le garçon pâtissier, un original à l'appel typique, qui chante à tue-tête : « Kirikiki ! Karakaka ! Korokoko ! Hop ! Les gâteaux, les croissants ! Les gâteaux frais de Béziers ! Tout le monde m'en demande ! Il n'y en aura pas pour tous !! »
Enfin, la bicyclette de la pharmacie ambulante « Viala-Longeot », de Narbonne cette fois. L'employé vend quelques boîtes d'aspirine ou de Métaspirine, « aspirine composée plus efficace que l'aspirine simple », prétend la notice ; deux ou trois flacons de sirop contre la toux ; et surtout de petits paquets rouges de quatre-vingts grammes de plantes, destinés à fabriquer du quinquina maison avec cinq litres de bon vin (tout le monde a du vin, ici) et un kilo de sucre.
Dans un moment, c'est la laitière qui va passer, comme elle le fait deux fois par jour depuis des lustres.

Une fois levé, quand j'ai bu mon « Phoscao » crémeux et onctueux...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Nous avons connu la « chasse au patois » : interdiction de parler occitan dans l’enceinte de l’école, sous peine de punition. Mais il arrivait bien sûr que les élèves laissent échapper quelques mots, francisent des termes languedociens ou des tournures occitanes.
Citons les « mongettes » (les haricots). « Reviens-le dire. / Il tenait de répapiller (répéter) / Mon père a fait suivre la saquette (le repas exprimé par le contenant, en principe une musette) mais il a fait une ramée et il a tracé (une averse qui ne l’a pas raté). / C’est bon, les muscles avec le vin blanc (les moules). / Papa, il faudra acheter de la sibade (de l’avoine), y’en a plus. / J’ai peur de ton chien : il me rondine (grogne). – Mais non, il rondine pas, il caïne (il gémit). / Le cagaraud il a des banes…l’escargot pouvait s’orner de cornes, etc. »

Utilisation de l’occitan pour apprendre l’orthographe : il était assez curieux que, malgré cette interdiction, le maître nous apprît souvent de petits moyens.
Le « S » dans un mot patois est souvent remplacé, en français, par un accent circonflexe. La « finestra » donne la fenêtre, la « festa » devient la fête.
Pour les mots en « -té », sans « e » final, il faut entendre « -at » à la fin du mot occitan (libertat, santat, quantitat, bontat, actualitat, necessitat, etc.) et lorsqu’on entend « -ada », il faut écrire « -ée » (« montada » donnera « montée », « daissada » « laissée », « l’aînada » c’est l’aînée, « l’annada », « l’année », « portada », « portée », et attention à la « dictada », la « dictée »
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... Tu lis mon « journal de guerre » qui est naturellement sans prétention aucune, où j’ai mis ma vie d’exil au jour le jour sans vouloir rien cacher – ce qui m’avait valu d’ailleurs la saisie par la gestapo de mon carnet et mon séjour en prison en septembre 1943 : il faut que je rétablisse le début, d’où mes recherches dans les vieilles lettres pour éviter de « broder » malgré moi –. Je tiens à ce que vous connaissiez un peu notre existence pendant ces rudes années qui nous ont quelque peu volé notre jeunesse, parce que j’ai toujours regretté de n’avoir de la vie de mon père durant la Grande Guerre que quelques rares instantanés. Il s’était engagé en 1915 et fit ensuite partie de l’association « Les moins de vingt ans » ; il était artilleur ; il a été cuisinier pendant un certain temps ; il a bu son meilleur champagne chez le vigneron à Cumières, un tout petit village proche d’Epernay ; il a été à Verdun mais où exactement ? Il n’écrivait pas pendant des semaines alors qu’il se trouvait en première ligne de front, donc en plein danger, et sur plainte de sa mère (c’est la maman de Marcellin l’ancien maire qui écrivait les lettres) un haut gradé était venu le tancer et l’obliger à écrire sa lettre sous ses yeux – il l’avait prise – avec promesse de ne plus recommencer. Quelques autres détails encore, mais tout cela reste bien sporadique et incomplet, et il m’arrive de regretter un peu. Mais qu’y faire ?
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Video de François Dedieu (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Dedieu
La BnF propose des rendez-vous réguliers qui interrogent les notions d'État et de démocratie sur tous les continents, en présence de spécialistes et d'acteurs de la politique. Cette séance questionne la gestion politique de la crise sanitaire en France.
Près d'un an et demi après le déclenchement de la pandémie de Covid-19 à l'origine d'une crise sanitaire majeure et mondialisée, ce nouveau Rendez-vous du politique se donne pour objectif d'interroger la gestion politique de ces événements en France, à travers la crise organisationnelle engendrée par la crise sanitaire et son impact sur les libertés publiques. Quelle lecture peut-on faire des mécanismes qui ont présidé aux décisions prises par la puissance publique ? Comment l'état d'urgence s'est-il pérennisé comme mode de gouvernement ? Une véritable démocratie sanitaire est-elle possible et comment se préparer à la gestion des crises futures ?
En savoir plus sur les Rendez-vous du politique : https://www.bnf.fr/fr/agenda/les-rendez-vous-du-politique
Avec :
Stéphanie Hennette-Vauchez Professeure de droit public à l'Université Paris Nanterre, directrice du Centre de recherches et d'études sur les droits fondamentaux, Stéphanie Hennette-Vauchez est depuis 2019 membre senior de l'Institut universitaire de France. Autrice d'ouvrages de référence sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales, elle a également produit de nombreuses publications portant sur les relations entre le droit et le genre, la laïcité ou encore la bioéthique. Avec Thomas Piketty, Guillaume Sacriste et Antoine Vauchez, elle a participé à la rédaction d'un projet de traité visant à démocratiser le gouvernement de la zone euro face à la montée des mouvements populistes en Europe (Pour un traité de démocratisation de l'Europe, Seuil, 2017). Depuis le début de la crise sanitaire, elle est notamment intervenue pour analyser l'état d'urgence comme mode de gouvernement face à la pandémie.
Olivier Borraz Directeur du Centre de sociologie des organisations (CSO) de Sciences Po, Olivier Borraz s'intéresse au gouvernement des risques et au gouvernement par le risque dans différents secteurs de l'action publique, selon une approche comparative européenne.Il est l'auteur de nombreuses publications, en particulier des ouvrages suivants, édités aux Presses de Sciences Po : Les Politiques du risque (2008), Politiques publiques (2008-2010), qu'il a dirigé avec Virginie Guiraudon. Actuellement responsable du projet de recherche Organisations en crises (CrisOrg) dont l'objet est d'étudier à l'échelon national, local et au sein du système de soins la réaction de différentes organisations à la pandémie de Covid-19, il a récemment publié, en collaboration avec Henri Bergeron, Patrick Castel et François Dedieu, un ouvrage relatif à la gestion de la crise sanitaire intitulé Covid-19 : une crise organisationnelle, aux Presses de Sciences Po (2020).
Henri Bergeron Chercheur au CNRS, au Centre de Sociologie des Organisations (CSO) de Sciences Po, Henri Bergeron est co-directeur de l'axe « Politiques de santé » du laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP). Au sein du LIEPP, il travaille avec Mathieu Corteel sur le projet « Probabilités épidémiologiques et décisions politiques à l'épreuve de la Covid-19 ». En 2021, il a publié un article collectif dans la revue Global Health Promotion intitulé « Quand la réponse mondiale à la pandémie de COVID-19 se fait sans la promotion de la santé ». Enfin, il est l'auteur, en collaboration avec Olivier Borraz, Patrick Castel et François Dedieu, d'un ouvrage relatif à la gestion de la crise sanitaire intitulé Covid-19 : une crise organisationnelle, publié aux Presses de Sciences Po en 2020.
Rozenn le Sain
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