François Jarry

Staline sait que la mort de Hitler signifie d'ici peu de temps la signature de la capitulation sans condition. Mais c'est encore une fois une histoire de pouvoir qui sous-tend cette émotion. Gagner, tout gagner, qu'est-ce que cela veut dire ? Qu'est-ce que ça gratouille au fond de ce petit Géorgien de Gori, fils d'un pauvre cordonnier alcoolique ? Le sommet des sommets ? Staline ne se retrouve-t-il pas seul, soudain, maître du monde ? Roosevelt est mort. Churchill est un sympathique mariole. Quant à ce de Gaulle, ne représente-t-il pas une France en lambeaux après ces années d'Occupation ? Comment donner du crédit à un peuple qui a collaboré avec l'ennemi ?