L’aube qui succédait à l’une des plus belles
nuits de cette belle fin d’été glissait à peine à la
persienne entrouverte, et Roland, le coude sur
l’oreiller, recommençait à rassasier ses yeux de
André à ses côtés étendu et profondément
encore enseveli dans les limbes qui flottent au
devant du demi-réveil. André s’était, tout à
coup, laissé aller au sommeil avec l’adorable
désordre qui prolonge dans les corps endormis
des adolescents les mouvements les plus secrets
de l’amour