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Critiques de François Roca (279)
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Le dévoreur d'hommes

"Le dévoreur d'hommes", c'est un tigre du Bengale. Majestueux et dangereux, magnifique et effrayant, comme la nature sauvage dont il est le roi jusqu'à ce qu'il soit capturé et maté par un dresseur violent. Mais est-il réellement devenu aussi docile qu'un chaton ?



L'opposition entre nature et civilisation est au cœur de ce très joli conte animalier d'Horacio Quiroga. De cette confrontation, l'Homme ne sort pas grandi. Si la nature sauvage est dangereuse, elle n'est pas cruelle gratuitement. L'Homme se montre ici lâche et brutal tandis que le tigre reste digne malgré les mauvais traitements. Sa violence, loin d'être aveugle, il la réserve uniquement à celui qui l'aura torturé.



Ce conte, agréablement servi par une jolie écriture fluide et élégante, est magnifié par les dessins de François Roca. La beauté du trait, l'éclat des couleurs de ces superbes planches qui s'étalent en pleines pages rendent magnifiquement hommage à la splendeur du terrible félin.



Cette première découverte d'un texte de Quiroga fut une jolie expérience. Je lirai sans doute d'autres récits de l'auteur.



Challenge Multi-défis 2016 - 45 (un livre dont la couverture vous a fait craquer)

Challenge Petits plaisirs 2016 - 39

Challenge XIXème siècle 2016 - 12

Challenge ABC 2016-2017 - 3/26

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Le Train jaune

Theo a rendez-vous avec son grand-père pour une promenade inoubliable, à bord d’une antique locomotive jaune. Alors que se déploie autour d’eux un paysage industriel de métal et de fumées, le vieux conducteur de train évoque l’époque où le train jaune était encore jeune et vaillant et où la nature régnait en maître…



J’ai choisi cet album pour l’un de mes neveux de trois ans qui est un passionné de trains. Le texte est un peu bavard pour être lu à voix haute à un enfant aussi jeune et la structure du récit n’est pas évidente à suivre à cet âge : dans l’histoire de la balade à travers New Caldera surgissent les souvenirs anciens du grand-père, sublimés par l’imagination du garçon qui l’écoute. Mon neveu saisira plus tard ce que dit de cette histoire des manies humaines de coloniser chaque espace, de l’invitation à prendre son temps et à emprunter les voies de traverse, de la saveur des partages intergénérationnels. Mais l’univers ferroviaire de l’album et les peintures toujours incroyables de François Roca l’ont immédiatement fasciné et il a immédiatement voulu relire ces pages à plusieurs reprises.



Cet album n’est pas mon préféré parmi ceux de Fred Bernard-François Roca, mais il est parfait pour les amateurs de train et les titres du duo restent une valeur sûre qui promettent une immersion cinématographique et un moment d’évasion de toute beauté.



PS : Pour une vidéo (un peu ancienne) présentant l’album avec des extraits, vous pouvez vous rendre ici : https://www.dailymotion.com/video/xfara4
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Blanche-Neige

On connaît tous l'histoire par cœur, mais comment résister à cette couverture magnétique, à ce beau visage sensuel qui jaillit des ténèbres pour contempler une appétissante pomme rouge ? Au fil des pages, on se laisse émouvoir par la solitude et la vulnérabilité de Blanche-Neige, persécutée par une belle-mère consumée de jalousie.



"C'est ce que racontent les nains. Croyez-les si vous voulez. Qui sait où se niche la vérité de l'histoire..."



Les mots de Charlotte Moundlic, somptueusement illustrés par François Roca, revisitent à leur manière l'ultra-célèbre conte de Grimm. Le dépoussiérage ne saute pas aux yeux, il est subtil, mais réjouissant. D'abord, texte et illustrations sont saisissants de réalisme, laissant de côté les éléments magiques du conte traditionnel : Blanche-Neige n’est pas conçue suite à un vœu de sa mère et surtout, le fameux miroir magique cède la place à des rumeurs colportées à travers tout le royaume. La morale m’a semblé, elle aussi, renouvelée, enrichie. J’y ai retrouvé les mises en garde originelles contre l’obsession de l’apparence et l’orgueil, l’invitation à ne pas céder trop facilement aux tentations offertes par un(e) inconnu(e), mais j’ai perçu dans cette version du conte un propos plus sombre et plus moderne sur la maltraitance et la vulnérabilité d’un enfant démuni qui aime ses parents. L’album évoque l’importance de l’éducation comme vecteur d’émancipation. La morale est finalement peut-être plutôt pour l’adulte, sous forme d’invitation à laisser ses enfants grandir, s’épanouir et prendre leur place… D'ailleurs, les jeunes lecteurs sont invités par la fin ouverte à prendre une distance critique face à ce qui se raconte !



On retrouve avec bonheur l’obscurité et la froideur du décor médiéval que nous avions déjà aimées dans Anya et tigre blanc. Avec François Roca, on est toujours à la charnière entre littérature et théâtre, voire film (le personnage de la belle-mère aurait-elle d’ailleurs un faux air de Cersei Lannister ?). Le personne de Blanche-neige est finalement idéal pour les jeux de clair-obscur chers à l'illustrateur qui sublime le contraste entre la beauté solaire et mystérieuse de Blanche-Neige, portée par de belles couleurs sensuelles, et de grandes parts d’ombre et même d’obscurité. Les personnages peints à l’huile semblent presque poser, nous donnant presque l’impression de contempler une galerie d’époustouflantes toiles de maître…



Comme il serait dommage de laisser sous cloche nos contes de fée ! Charlotte Moundlic et François Roca montrent tout le plaisir que l'on peut prendre à les faire vivre.
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Le pompier de Lilliputia

Un joli album tant au niveau des textes que des dessins sur grandes pages qui sont vraiment magnifiques. La première planche m'a fait penser à un tableau de Seurat tandis que d'autres... Ici, il nous est conté l'histoire de Henry MacQueen né dans une grande demeure en plein cœur de New-York entouré de frères et sœurs. Tout bascule le jour où on s'aperçoit qu'il ne grandira plus. Le père en est affecté. L'histoire est bien développée et touchante. Elle rend hommage au courage, à la persévérance et aux pompiers.

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Le dévoreur d'hommes

Livre lu dans le cadre d'un challenge et une belle découverte.

Un conte initiatique raconté par un tigre, dont le père est le dévoreur d'hommes, il nous parle de sa vie : de sa capture alors âgé de quelques mois par des chasseurs, de sa captivité dans un cirque avec un dompteur ignoble.

Un conte plutôt sombre, une très belle écriture, le tigre est tiraillé entre son honneur, son devoir, ses origines. Il subit les maltraitances du dresseur avec patience et rumine sa vengeance. Et depuis tout petit il respecte un jeune chasseur acteur et témoin de sa capture.

Tout ce petit monde gravite les uns autour des autres, la tension devient de plus en plus palpable.

Une beau conte imprimé dans un livre grand format parsemé de quelques dessins qui illustrent magnifiquement le sujet et j'ai bien aimé la fin de ce conte.

Il est toujours agréable de découvrir des contes étrangers d'une telle qualité.
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L'Homme Bonsaï

Conte fantastique mêlant philosophie de la vie et légendes orientales, sous fond de piraterie chinoise, accompagné de superbes illustrations.



Amédée le potier, enrôlé de force sur les mers, homme faible , va devenir le souffre-douleur de ses équipiers. Jusqu'au jour où une graine germera sur le haut de sa tête...

Il tirera de la force de cette métamorphose, en symbiose parfaite avec cet arbre, aidé en cela par un Chinois, qui prendra grand soin de tailler ses branches. Il deviendra l'homme bonsaï, admiré de tous, devenu invincible.







Ce conte peut amener à de multiples réflexions.

Pour le jeune lecteur, cela reste un conte, un peu cauchemardesque.











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L'Homme Bonsaï

N’avale pas les pépins de raisins, il te poussera une vigne dans le ventre… L’histoire de l’homme bonsaï semble s’inspirer de cette terreur enfantine pour la transformer en conte initiatique reflétant le tragique de l’existence.



Le parcours du personnage suit toutes les étapes classiques du parcours revanchard. Amédée le Potier, homme faible et incertain, est enrôlé de force pour monter à bord du vaisseau du capitaine Stroke. Il devient rapidement son souffre-douleur et finit abandonné sur une île déserte après une apothéose de brimades. Au milieu de ses lamentations, Amédée remarque à peine qu’une graine lui tombe sur le crâne. Quelques jours plus tard, une force terrible jaillit du sommet de son crâne. Un arbre s’est établi sur sa tête, pompant toutes les forces de son corps pour croître. Amédée serait mort s’il n’avait pas été sauvé par un vaisseau de chinois maîtrisant l’art de soigner un bonsaï. Grâce à leur aide, Amédée le potier prend conscience des potentialités que lui réserve cet arbre. L’heure de la revanche a sonné, le capitaine Stroke peut trembler !





L’écriture de Fred Bernard est aussi travaillée et imagée que les illustrations de François Roca. Une lecture d’adulte est réjouissante ; une lecture d’enfant risque sans doute de se montrer plus effrayante. Mais comme l’homme-bonsaï a su tirer profit des forces néfastes d’un parasite, ainsi doit-il être possible de trouver quelque plaisir à surmonter l’effrayante fascination que suscite cette histoire…
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Anya et tigre blanc

Le pays des neiges permanentes, est gouverné par un roi cruel, les êtres humains communiquent avec les animaux et une malédiction frappe les enfants. Chaque année les enfants du même âge que l’héritier royal disparaissent sans laisser la moindre trace. Le frère jumeau d’Anya est enlevé après sa naissance, la petite fille grandit remplie de fougue et de colère avec pour seule compagnie un tigre blanc. Le jour où elle est enlevée à son tour et se retrouve au milieu des enfants disparus, elle décide de stopper cette fatalité et de tous les libérer avec l’aide de son frère, de son tigre et de tous les animaux.

Comme toujours François Roca nous émerveille avec de magnifiques illustrations d’un réalisme glaçant sublimant le texte de Fred Bernard nous permettant de nous immerger complètement dans cette aventure épique. L’univers de ce grand album fait beaucoup penser au Trône de fer de GRR Martin, La Reine des neiges de Hans Christian Andersen, Narnia de CS Lewis et surtout à la jeune héroïne Lyra de Philip Pullman. « Winter is coming »
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L'incroyable exploit d'Elinor

Elinor Smith a six ans quand elle monte pour la première fois dans une « machine volante » et découvre la liberté et le plaisir de voler. Et à seize ans, elle devient le plus jeune pilote des États-Unis.

Mais pour les grincheux de l’époque (on est en 1928), l’aviation est une affaire d’hommes et Elinor n’y a pas sa place !

Portée par son rêve, elle se donne alors un défi spectaculaire : voler sous les quatre ponts de la ville de New York. Et montrer au monde de quoi les filles sont capables…



C’est en passionné d’aviation que François Roca a superbement illustré cette histoire d’aventure et de prouesse.
Lien : http://www.albin-michel.fr/L..
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Jésus Betz

Album conseillé par une bibliothécaire. Les illustrations sont très belles. Histoire trop dérangeante. Un homme tronc adresse une lettre à sa mère pour lui raconter sa vie. Attaché en haut du mât d'un timonier, puis embauché dans un cirque. C'est l'amour qui triomphera, au final.
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L'Homme Bonsaï

C'est un conte fantastique, de pirates, de mer et de magie, l'histoire d'un potier embarqué de force, qui suite à de malheureuses péripéties va progressivement se transformer en arbre. Le dessin, pourtant simpliste, est superbe, bien mis en couleurs avec des aplats intenses, parsemé d'éléments décoratifs plus élaborés. Et l'histoire est ce que j'attends du genre fantastique, merveilleuse, inquiétante, où l'aspect réaliste de la narration et la progression de l'intensité m'a totalement accroché dans la lecture.
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La malédiction de l'anneau d'or

Dans un orphelinat, Cornélia frappée de cécité, son amie Virginia et Jack, le corbeau et narrateur du récit vivent paisiblement jusqu'à ce qu'ils tombent sur un objet maudit qui promet pourtant monts et merveilles à celui qui en fera l'acquisition...



Une histoire entre le Roi Arthur et Peau d'Âne dans un cadre moyen-âgeux - où l'on croise des mages, des sorcières, une reine, etc. Les dessins fortement inspirés des pré-Raphélites donne un charme à ce récit d'initiation.



Belle lecture !
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Rose et l'automate de l'opéra

Cet album est géant ! au propre comme au figuré. Un format gigantesque qui laisse place à des pages entières dédiées aux dessins magnifiques et à côté un texte poétique à souhait. Une histoire de petit rat de l'opéra qui redonne vie à un pantin. Une critique ? aucune. Ah si... j'en veux encore ! Messieurs Fred Bernard et François Roca, à vos planches :)
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Blanche-Neige

Albin Michel continue son travail éditorial l’édition de Contes classiques revus par des auteurs contemporains et sublimés de manière artistique par des illustrations sublimes. C’est François Roca qui assorti ici le texte revu par Charlotte Moundlic avec ses peintures à l’huile d’un trait très préraphaélite mais qui donne en même temps une version très féminine de Blanche neige. En effet, le texte bien que très fidèle, appui ici sur le regard de cette belle-mère, reine vaniteuse qui doit faire avec sa jalousie maladive. Une nouvelle lecture du conte qui permet de sublimer une nouvelle fois ce classique.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Anya et tigre blanc

Quel bel album ! J’en ai pris plein les mirettes ! Avec ce conte, le lecteur va partir au pays du Grand Blanc où il ne fait pas bon vivre… En effet, un froid hostile est omniprésent et une sinistre malédiction semble faire disparaître un à un les enfants… Les familles ne savent plus quoi faire, ni vers qui se tourner. D’ailleurs, il faut savoir que ce monde est particulier : il n’est pas celui que nous connaissons. Les animaux vivent en harmonie avec les hommes. Ainsi, il n’est pas surprenant que la petite Anya soit élevée aux côtés d’un joli tigre à la fourrure blanche et moelleuse qu’elle va appeler Tigre Blanc. J’ai trouvé l’idée merveilleuse car, au fil des pages, on voit le fauve grandir et évoluer aux côtés de la demoiselle. Hélas, cette dernière va malheureusement se faire enlever… Elle va alors découvrir ce qu’il se trame derrière ce mystère !



Le décor de cette légende est rapidement planté et l’histoire avance progressivement. Il n’y a pas de temps mort. On prend vraiment plaisir à découvrir ce qu’il se trame dans ce monde. De plus, on ne peut qu’admirer le style réaliste de l’illustrateur. Les pages sont souvent une dominance bleutée cependant, il existe quelques pages aux teintes chaudes qui symbolisent l’intérieur d’un foyer. Le contraste est assez saisissant. Cela dit, ma préférence va à ces pages aux couleurs azurées où les animaux semblent tous imposants et majestueux. Nul doute que les illustrations sauront vous charmer… C’est vraiment somptueux !



Même si certains passages ont été vite expédiés (cette rapidité est, à mes yeux, le défaut majeur), j’ai beaucoup apprécié le rythme, l’ambiance ainsi que la conclusion de cet ouvrage. En effet, j’ai aimé que l’on explique la raison pour laquelle les animaux ne sont plus vraiment en harmonie avec nous, les Hommes, de nos jours. C’est une belle légende pleine de poésie et de magie. Les auteurs ont d’ailleurs poussé la féerie jusqu’au bout puisque ce n’est pas un protagoniste qui va narrer le récit, mais le Temps lui-même. C’est très original et cela apporte un certain charme à la narration. On lit cet album avec plaisir et on s’émerveille sur les pages immenses de l’ouvrage. Je crois que, même sans l’histoire, j’aurais été conquise. Les planches sont véritablement somptueuses ! On ne se lasse pas de les regarder… Bref, un beau livre à partager en famille, notamment avec les fillettes qui rêvent d’héroïnes courageuses à fort tempérament qui n’hésitent pas à se dresser contre l’adversité… Magnifique, tout simplement !


Lien : https://lespagesquitournent...
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Rose et l'automate de l'opéra

Un pantin désarticulé, cassé, attend patiemment au fond d'une malle qu'on vienne le chercher. Et c'est Rose, petit rat de l'opéra Garnier, qui le trouve et décide de lui redonner sa splendeur d'antan, lorsqu'il était un danseur célèbre et admiré de tous...

Un magnifique album, comme toujours avec le duo Fred Bernard et François Roca.

L'histoire est racontée exclusivement du point de vue de l'automate : petit à petit, il reprend vie, s'humanise, retrouve son identité, jusqu'à redevenir le danseur qu'il était.

Un texte plein de poésie, de magie et des illustrations sublimes qui plongent le lecteur dans l'univers de la danse : bref, une réussite, à découvrir à partir de 8/9 ans !
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Le fantôme du cirque d'hiver

Chaque album issus de l'association Francois Roca et Fred Bernard relève pour moi des trésors de la litterature jeunesse de ces dernières années. L'album "créateurs d'aventures" qui leur rend hommage est formidablement réussi pour l'analyse des thèmes abordés, des richesses des références culturelles et par le caractère novateur des illustrations.



Le fantôme du cirque d'hiver est une nouvelle immersion dans les imageries du cirque du XIXeme siècle qui revêt aujourd'hui un caractère patrimonial.



L'histoire est une enquête policière à suspens favorisée par les lectures à deux voix de Dino le perroquet et Spirit le singe.



Le format album est indispensable pour la beauté des illustrations, le texte abordable dès 6 ans. Alors enseignants, parents, médiateurs du livre, foncez recommandez cette ouvrage aux enfants !
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La malédiction de l'anneau d'or

C’est au moment de Noël, l’année dernière, que j’ai vu apparaître de nombreuses fois cet album jeunesse dans la blogosphère, notamment dans la wishlist de La tête en claire. Il faut dire que sa magnifique couverture a tout de suite suscité mon intérêt et j’ai eu de la chance car une des bibliothèques de ma ville l’avait acquis entre temps.



Jack était un tout jeune corbeau lorsqu’il a été sauvé des griffes d’un chat famélique par Cornélia. Cette dernière est aveugle depuis tout bébé et vit à l’orphelinat du Grand A, tenu par des sœurs. Le nouveau duo désormais inséparable fait également entrer dans leur cercle une autre jeune fille de l’institution, Virginia à la chevelure flamboyante. Les deux jeunes filles grandissent et entretiennent une amitié sans faille jusqu’au jour où arrive « Génius la main froide », un beau devin mystérieux et érudit qui a tant voyagé…



La première impression positive que j’ai eu au sujet de la couverture de l’album s’est rapidement confirmée avec la lecture. Chaque page de texte est agrémentée d’une illustration qui s’avère être un ravissement pour les yeux. Si la thématique générale est d’inspiration médiévale, les illustrations m’ont surtout fait penser aux œuvres des Pré-Raphaélites que j’affectionne particulièrement (une impression confirmée à la fin du livre, notamment dans la biographie de François Roca). En effet, difficile de ne pas voir dans le personnage de Virginia, la muse de Dante Gabriel Rossetti, Jane Burden ou dans certains décors, des peintures de John William Waterhouse, notamment The Lady of Shalott.



En ce qui concerne le texte, je resterais plus réservée. J’ai beaucoup apprécié la première partie. Non seulement, elle présente une certaine originalité (le conte a pour narrateur un corbeau et l’une des protagonistes principales est aveugle) mais elle s’inspire aussi de tout un folklore pré-existant. Je citerais ainsi le mythe arthurien (le retrait de l’anneau d’or de l’autel en pierre par Cornélia m’a rappelé l’épée Excalibur retirée d’un rocher par le Roi Arthur) ou le Seigneur des Anneaux (un anneau qui influencerait la personnalité de son possesseur).

En revanche, la seconde partie perd peu à peu de son souffle épique pour complètement retomber à plat dans sa chûte. Je m’explique : La malédiction de l’anneau d’or semble être le préquel d’Anya et le Tigre Blanc des mêmes auteurs, paru en 2015. Malheureusement, cela n’a pas été signalé et je me suis faite complètement spoilée l’intrigue du premier tome (notamment lorsque Virginia rencontre la Reine Anya et que cette dernière lui raconte son accession au trône). Peut-être que je me trompe étant donné que je n’ai pas lu le premier tome, mais j’ai le sentiment que La malédiction de l’anneau d’or est conclue par l’intrigue d’Anya et Tigre blanc. J’ai trouvé cela dommage.



En conclusion, La malédiction de l’anneau d’or est un album jeunesse absolument magnifique qui vaut le coup d’oeil surtout pour ses illustrations de qualité. En revanche, je pense qu’il serait plus judicieux de débuter par Anya et Tigre Blanc, cela vous éviterait non seulement de vous faire spoiler le premier tome mais également d’avoir des déconvenues à la lecture du second.
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Anya et tigre blanc

Encore une pépite d'album! Fred Bernard et François Roca forment vraiment un couple créatif mythique pour moi: le texte et les illustrations se complètent parfaitement comme à chaque fois. Et le format de l'album nous en met plein les yeux: blancs, bleus et noirs pour cette histoire d'enlèvements d'enfants dans un Royaume des Neiges magnifique et glaçant.

Les expressions des personnages (humains et animaux) sont étonnantes de vérité et de précision comme en témoigne la couverture: volonté, défi, courage, et un peu d'orgueil dans le regard d'Anya; détermination, intelligence et sérénité pour Tigre Blanc.

Comme d'habitude chaque album a son propre univers, et sa gamme de couleurs, on garde donc les images en soi comme si on avait chevauché à dos de Tigre Blanc dans la neige et qu'on connaissait ce Royaume sur le bout des doigts.

Deux précisions pour finir: lu et adoré par ma fille de 8 ans, dévoré, relu et scruté en détails, parce que suspense, parce que animaux, parce que beauté des paysages et un petit côté Reine des Neiges aussi. Bref gros coup de coeur et ça tombe bien car j'avais décidé de lui offrir (fut un temps où je m'offrais à moi-même les albums de Roca et Bernard mais je suis ravie d'avoir transmis ces plaisirs de lecture!).

Enfin il y a sans doute une double lecture: à côté du conte, du monde fantastique, froid et inquiétant, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Khaleesi (Daenerys Targaryen, pas besoin de donner des précisions, si? Si vous êtes passés à travers Game of Thrones il est grand temps de faire qq chose!!!) et je pense que c'est fait exprès. Chevelure, caractère, destin... et même un dragon... Mais je m'arrête là en vous conseillant de vous plonger à votre tour dans cette histoire et de vous faire votre propre avis.

Merci encore aux deux auteurs, et que longtemps encore vous nous fassiez rêver!
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Rex et Moi

Une très belle histoire de dinosaures, d'amitié et de différence ! De plus de superbes illustrations.



Un jour Iggy Pick se rend compte qu'il y a des dinosaures bien plus grand que lui, il avait toujours été au sommet de la chaîne alimentaire mais la situation s'inverse. Qu'à cela ne tienne c'est un petit dinosaure courageux, malin et plein de ressources, sa faiblesse va devenir sa force.

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