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Citation de Lybertaire


Il prit le stylo bleu, ôta le capuchon et le posa à sa gauche. Il n’avait pas encore donné de titre au travail qu’il allait entreprendre, il écrivit simplement “FAUST” en haut de la feuille, puis commença à rassembler ses idées. Il inscrivit un petit 1 à gauche de la feuille et releva la tête. Il resta immobile quelques secondes. Sa gorge était sèche. Il but une gorgée de jus d’orange du bout des lèvres et se remit en position. Au bout de quelques minutes, il fronça les sourcils. Une idée était là, dans son cerveau, mais elle ne faisait que flotter, et Martinez n’arrivait pas à l’atteindre, comme ces filaments la nuit qui passaient devant l’écran noir de ses yeux fermés, et s’enfuyaient vers les angles dès qu’il essayait de les observer plus attentivement. Il ne céda pas à l’impatience et, en attendant, repassa le stylo sur les lettres majuscules du titre pour les rendre plus épaisses. Il releva un peu la tête et, finalement, tira un trai épais sous le titre. Puis un autre, pour former un rectangle mince qu’il remplit dans un second temps de fines hachures, en veillant à ne pas dépasser du cadre. Martinez persévéra encore un peu, puis finit par déglutir bruyamment : les idées qui lui étaient venues pendant le petit déjeuner, certes vagues, informes, s’étaient totalement évanouies. Il ne se souvenait plus.
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