Pour le dire en deux mots, ce qui caractérise la crise de civilisation présente, c’est qu’il y a un décalage entre la maîtrise croissante de l’homme sur l’ensemble de ses moyens (techniques, économiques, politiques, etc.) et une absence de plus en plus ressentie de buts communs.
Il y a actuellement une intelligence, un progrès croissants au plan des moyens et une absurdité au plan des fins.
On va dans la lune, comme disait André Malraux : si c’est pour s’y suicider, ça n’avance à rien.
On poursuit le bien-être mais pourquoi faire ? pour faire (ou pour être) quoi ?
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