Je n’ai plus la moindre notion du temps, ni celle de la faim ou de la douleur, j’ai juste cette force vitale qui m’anime encore, anime mes bras, mes mains. Je n’en peux plus. J’écarte la terre, la repousse derrière moi, cherche mon oxygène. Chaque respiration est un cauchemar, chaque infime mouvement une torture. Ma tête va exploser, une brûlure intense me cisaille le crâne, mais je continue, comme une bête, un animal. Et alors que plus rien d’autre ne me stimule qu’une sorte de mécanique étrange et animale, je ne sens soudain plus de terre au bout de mes doigts.