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Citations de Françoise Collin (19)


Françoise Collin
 Affirmer que ce qui fut partout et toujours (une fois dissipé le fantasme un moment esquissé du matriarcat) ne sera plus : telle est l'impertinence et l'audace insolente du mouvement féministe quand il met en question les rapports séculairement noués entre les sexes, comme on prouve la marche et marchant.
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Françoise Collin
La jouissance du corps de l’autre est une composante majeure de la hiérarchie
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les femmes fournissent les deux tiers des heures totales travaillées et ne reçoivent que 10% du revenu mondial
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Françoise Collin
Être féministe, c’est découvrir la réalité de cette condition. C’est par là même faire l'expérience de la ‘sisterhood’, de la sororité. C’est affirmer que la discrimination dont les femmes sont l’objet en tant que femmes n'est pas nécessitée par la nature, et en particulier par la nature biologique, mais qu’elle est construite et liée à des formes sociales déterminées. C’est lutter pour que cette situation soit renversée et pour que les femmes puissent assumer elles-mêmes leur propre existence, dans le sens qu’elles choisissent. C’est inévitablement vouloir une autre société.
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Mon rôle, dans la deuxième partie de ma vie, est de contribuer à penser, de provoquer des éclaircies, de formuler des mises en garde, d’interroger des évidences, d’éviter des impasses, d’indiquer des risques, plutôt que de définir les solutions, même si je prends parti dans les débats qui polarisent la réflexion et l’action tels qu’ils se formulent sur la scène qui est aujourd’hui la mienne. Il m’importe surtout de relancer le dialogue
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L’espace symbolique, le façonnement des formes et des représentations qui structurent notre imaginaire, est presque exclusivement le fait des hommes
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une fenêtre bat dans l'encore dormir…



extrait 2

hier, au moment de fermer les yeux, elle périssait. Et dans la nuit encore, trois fois réveillée. Maintenant, flottante, elle émerge au seuil d'un immense dimanche, tandis que s'enfuient à toutes jambes deux petites sœurs en jupes écossaises, abandonnant leur corde à danser dans la poussière.

eux devant la porte, attroupés, conversent déjà, maris méditerranéens de femmes absentes ou vouées au lavoir, leur trop d'enfants entre les jambes

à nos linges pliés nous nous reconnaissons, à nos paquets portés à travers rue. L'une, cheveux défrisés et teints en roux, proteste son destin parmi les autres à longues jupes. L'une rêve d'ailleurs, l'autre d'ici. Elles s'engouffreront dans la même voiture pour la promenade cet après-midi
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Il s’agit en effet de revendiquer l’égalité tout en appelant un autre monde que seule l’égalité peut cependant permettre d’espérer
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Le problème spécifique de l’hétérosexualité est qu’elle se greffe sur la division sociale hiérarchique entre hommes et femmes, qu’elle s’inscrit dans son pli, dans une structure qui est l’objet de notre réflexion et de notre action politique transformatrice. Mais une révolution n’est pas une éradication du désir
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je pense que la prostitution, et son développement actuel, est pour les hommes, qu’ils y recourent ou pas, un phénomène compensatoire de réassurance de soi qui fait obstacle au processus de reconnaissances des femmes que le mouvement féministe a réalisé et qu’il ont dû accepter par ailleurs
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c’est l’espace public tout entier qui est balisé par la menace des violences à l’encontre des femmes, plaçant ainsi leur liberté sous condition
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La transmission entre femmes a longtemps été assimilée à la maternité biologique d'une part, et réduite à la transmission de l'ancestral, du même, de l'immuable - celle des "recettes" - d'autre part. Car les femmes formaient au sein de la société des hommes une sorte de société immobile, vouée à la répétition des mêmes gestes, à peine infléchis par l'évolution : aimer, mettre au monde, nourrir, vêtir, soigner. Aux femmes était proposé le modèle de la conformité à un genre, bien plus que l'invitation à l'être individué et à la création.
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Sur le plan social et culturel, comme sur le plan économique, la production des femmes est annexée et capitalisée par [les hommes]. La dominance masculine est donc tout à la fois inscrite dans le processus de la réalité elle-même, et renforcée tant par son autoprésentation que par la lecture du savoir historique traditionnel. La part innovatrice des femmes dans la constitution du monde commun leur est ainsi doublement dérobée. Ce qu'une histoire "féministe", c'est à dire libérée de préjugés concernant le rapport des sexes, peut faire apparaître, ce sont tout à la fois les mécanismes par lesquels les femmes ont été traditionnellement, et dans chaque conjoncture particulière, "minorisées", mais aussi et en même temps leurs apports constitutifs oblitérés à la chose commune. Car l'absence des femmes dans l'histoire signifie leur éviction du pouvoir plutôt que leur manque d'activité : ce qu'elles produisent et agissent, dans le cadre général de la domination, n'est pas porté à leur crédit.
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À ne retenir que ce qui fut embrayeur de changement, on risquerait d'oblitérer gravement une mémoire que l'on prétend précisément raviver : l'histoire des femmes n'est pas l'histoire des féministes - celles qui ont lutté pour la transformation de la condition des femmes - ni même de celles qui, plus généralement, ont œuvré au changement. Cette histoire là suppose un tri dont le critère est questionnable, entre les mortes de la fosse commune et les mortes du mausolée. Et en voulant de la sorte nous constituer une généalogie, nous risquerions de négliger toutes les ramures de l'arbre (où chantèrent les oiseaux) pour n'en retenir que les branches porteuses. Nous refoulerions la grande clameur silencieuse en ne voulant faire entendre que des voix.
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Mais penser, est-ce répondre à des questions ? Ne serait-ce pas plutôt toujours reformuler les questions elles-mêmes, en déplacer les termes et les enchaîner autrement ?
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une fenêtre bat dans l'encore dormir…



extrait 1

une fenêtre bat dans l'encore dormir. Les bras remuent, un genou s'ébauche sous le drap. Aujourd'hui entame sa course dans l'écume de curieuses pensées et de chevelures

que d'heures passées une fois encore. Que d'heures sans rêve dures comme le ciment. Que d'histoires narrées qui n'auront pas d'écoute
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Nous allons non vers ce qui est déjà mais vers ce qui n’est pas encore
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Interpréter la libération des femmes comme une menace pour l’ordre social, c’est avoir une bien piètre idée de la liberté
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Françoise Collin
L’écriture retient la pensée aux bords de la thèse. Elle rappelle constamment la question dans l’affirmation.
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