L'économie de marché à prouvé son incapacité à résoudre vraiment les problèmes, il est temps de la discipliner.
Celle que j ’appelle de mes voeux à développer tient en cinq postulats :
- l'économie est là pour servir les gens et non l'inverse
- le développement se mesure aux hommes et non aux objets
- la croissance et le développement sont deux choses distinctes, et le développement, précisément, ne passe pas forcément par la croissance
- aucun processus économique ne peut se dérouler à la marge de ce que fournissent les écosystèmes
- l’économie est un sous-sous-ensemble d’un système majeur fini et clos, qu'est la biosphère.
Par conséquent, la croissance infinie est une impossibilité.
Les idées et les idéologues ayant soutenu le système qui s'est pourtant dérobé sous les pieds du monde entier sont en pleine contre - attaque.
Pour sortir de la crise, ils ont eu recours aux États et à l'argent public, une manière de faire pourtant à l'opposé de leurs dogmes économiques. Ce faisant, ils ont converti une dette privée en dette publique, consolidant l'idée qu’il était bien normal de privatiser les bénéfices et de socialiser les pertes.
Ce n’est plus du capitalisme, c’est du grand banditisme.
L'héritage de cette crise aura pour effet une bataille globale d'idées et de rêves pour appréhender ce qui pourrait être meilleur pour l'humanité et la terre toute entière.
L'idée d'un marché équitable, reposant sur des produits de qualité vendus à un prix fixe intégrant une prime pour la justice sociale et la protection de l'environnement est née de l'idée d'une nouvelle économie où sont rémunérés de la même manière les paysans, les petits producteurs et les ouvriers selon les efforts (les heures et la sueur) accomplis pour produire un bien.
L'idée d'un marché équitable, reposant sur des produits de qualité vendus à un prix fixe intégrant une prime pour la justice sociale et la protection de l'environnement est née de l'idée d'une nouvelle économie où sont rémunérés de la même manière les paysans, les petits producteurs et les ouvriers selon les efforts (les heures et la sueur) accomplis pour produire un bien.
Quant à moi, travailleur journalier et membre d’une petite communauté de planteurs de café, mes quatre doctorats ne m'ont pas exonéré de mettre la main à la pâte. Cheminer aux côtés des petits producteurs est pénible, dur et douloureux. Mais c’est aussi une leçon de vie, de liberté et de bonheur.
Beaucoup de gens piétinent la dignité, la justice, jusqu'à l'existence des pauvres, mais ils vont découvrir petit à petit que les pauvres ne sont pas apparus tous seuls. Le système a secrété les pauvres et les a maintenus dans la misère. En ce moment même, nous continuons à produire de la pauvreté. Il faut donc trouver des solutions pour que cela cesse. Et continuer à en appeler à un marché différent, car nous sommes soupçonneux des failles du capitalisme actuel - des failles énormes -, surtout du point de vue des exclus. Mais, dans cette crise, il faut faire attention. Le commerce équitable doit garder ses distances avec le système dominant, sinon il sera partie prenante de son enfermement.
Les libertés individuelles ne sont pas un objectif en soi, elles n'ont de sens que si elles sont subordonnées à l'intérêt de la collectivité.
La charité - mettons sur le même plan l'aide internationale -, est une sorte de mauvaise manière imaginée par les tenants du système, en compensation de ce qui aurait pu être fait, comme par exemple payer le juste prix du travail et des matières premières à l'achat, couvrant ainsi le coût de production.
Le temps est venu d'imposer l'homme et le vivant, en essence comme existence, comme originelles et ultimes références.