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Citation de Loubianko


Elle met les bras sur la table, les dispose en accent circonflexe et leur confie sa tête penchée sur le côté, volontairement orientée vers les fenêtres. Les paupières baissées, elle s’abandonne à une ouate protectrice où la lumière tamisée confond les ombres et les reliefs. Les sons s’y fondent en chrysalide de plus en plus sourds et lointains, sollicités à disparaître. Mais tout ne disparaît pas. Une forme de réalité cède mollement aux songes, lesquels se mélangent aux souvenirs, dégagés de l’influence du temps intime. L’engourdissement s’estompe quand s’éveille une nouvelle conscience. Un monde étrange s’offre à elle, de l’infiniment petit aux vastes espaces, depuis les aériens jusqu’aux souterrains, univers uniquement accessibles hors la vigilance et le sommeil profond, moment étirable à l’infini, marée ni haute ni basse, ni fière ni descendante, un état léthargique où de nouveaux possibles s’exposent, feignent s’ignorer, se rassemblent en osmose, puis se dispersent.
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