Leurs phares me sont apparus, beaucoup plus bas. On aurait dit que la route leur était exclusivement réservée et qu'ils n'avaient pas à tenir compte des autres véhicules. Leurs lumières virevoltaient, zigzaguaient, décrivaient des arabesques étranges. Parfois le peloton s'étirait, constituant instantanément une guirlande de feux jaunes et rouges ; ou bien il se groupait en un essaim compact et ressemblait alors à une sorte de ville lilliputienne en mouvement.